22 - PROPOS DE TOURISTE GOLFEUR



C’est un coup de gueule !!!

J’aime voyager et je ne me déplace jamais sans mon sac de golf. J’ai trouvé que c’était le meilleur moyen de faire rapidement de nouvelles connaissances quand je me pose dans une nouvelle étape.
Je vous avertis cependant que je vais peut-être laisser tomber mon sac de golf en voyage. Le touriste golfeur que je suis en a un peu assez de voir monter les prix des green-fees et la qualité des prestations en regard baisser très sensiblement depuis dix ans.

Je comprends parfaitement qu’un parcours de golf ne soit pas en grande forme toute l’année, je suis dans le même cas. Tout augmente, j’en conviens mais j’aimerais voir le travail des greenkeepers effectué d’une autre manière et celui des directeurs maîtrisé avec sens un peu plus commercial.
Depuis dix ans, nous assistons au Maroc à une multiplication des terrains. Les clubs historiques ne se sont pas méfiés et ils doivent aujourd’hui faire face à une concurrence exacerbée. C’est déjà le lot des golfs dans le monde entier.
Le green-fee pour beaucoup de parcours est la cerise sur le gâteau. Les membres apportent leur première obole, avec leurs exigences propres et les touristes font le complément de fonds pour faire vivre le golf (le mieux possible).

Je dis en clair que bientôt je serai membre d’un club, pour continuer à faire le sport de toute une vie mais que j’économiserai l’argent des green-fees des voyages  pour aller un peu plus à l’opéra. Au moins je suis sûr d’y trouver une œuvre originale et passionnante.

En moins d’un an je viens de traverser cinq pays, Maroc, France, USA Californie, Ecosse. Tous en haute saison de golf.
Lorsque je joue, ce qui m’intéresse c’est le parcours et en particulier les greens. Leur manière de rouler est essentielle pour le plaisir de jouer. Je n’ai pas trouvé de parcours bien préparé sauf à DAR SALAM (RABAT) avec en plus des caddies très compétents pour le prix de green-fee le plus bas de tous les golfs pratiqués. Une mention spéciale au VALLEY CLUB DE MONTECITO, terrain longtemps pratiqué par FRED COUPLES.  Je mets hors catégorie le TPS SUMMERLIN (LAS VEGAS) dans les conditions de son Shriners Hostital of Children Open. Dans ces deux derniers  pour tout l’amour de ce jeu, le prix des green-fees des invités y est cependant prohibitif.
Pour le reste je suis déçu d’être reçu sans égard commercial minimum, avec des prix de haute saison et malgré cela des parcours entretenus sans considération du jeu.
Même en Ecosse, sur un links réputé, une averse des pays du sud a rendu le parcours impraticable en moins de 4 trous…


Je fais très attention et depuis longtemps à l’écologie, en particulier aux économies d’eau. Je ne comprends pas l’arrosage de jour sous un soleil de plomb. Je ne comprends pas de rendre un golf marécageux en plein été. Des moyens techniques et une bonne organisation existent pour éviter et contrôler cela. Cela nuit à l’intérêt du jeu et son confort, voire la régularité d’une rencontre, fut elle amicale.



Je comprends de pouvoir jouer sur un parcours pas tout à fait vert (comme sur les photos de chaque publicité) mais que lorsque ma balle est à 20 mètres du drapeau, je voudrais  pouvoir  la jouer où elle se trouve et dans de bonnes conditions, portée simplement par un fairway régulier et taillé correctement. Or dans beaucoup de cas ce n’est pas possible, à croire que peu de greenkeepers aiment jouer au golf. C’est la zone de jeu la plus délicate pour tous les joueurs de golf, même professionnels et elle n’est pas toujours nickel.

Pour certains, en France en particulier, je parlerai des départs bombés ou en pente et mal rasés qui sont une preuve de non-respect du client. C'est notoire surtout quand les membres en font des remarques tous les ans.


Parlons commerce maintenant. Le sourire des hôtesses, il y a longtemps qu’il n’est plus tout à fait l’accueil le plus charmant. Les réservations se font par internet mais il n’est pas toujours précisé que dans le golf où vous allez il n’y a pas de vestiaires…
Si le terrain est en entretien, sur les greens en particulier, vous n’en êtes pas toujours avertis non plus et le prix du green-fee n’est même pas modulé. Donc je me suis fait rembourser en étant fort dépité et je ne jouerai plus ces clubs.

La composition des parties ? Je peux comprendre que lors de la basse saison, il n’y ait pas de consigne pour que le nombre de personnes par équipe s’engageant sur le parcours soit organisé des plus rapides aux plus lentes. Mais en haute saison les consignes devraient être plus strictes même pour les membres. Certains clubs le font au moment de la réservation téléphonique. Mais laisser partir un joueur seul (voire à 2) alors qu’il n’y a que des parties de 4, ce n’est pas un usage à perpétuer. C’est néfaste pour le chiffre d’affaire  du jour et celui du futur. Le client de passage n’a que sa Carte Bleue pour sanctionner un club de passage. Ces petites remarques, feront que la prochaine fois, il ira jouer ailleurs. Pérenniser le client fait partie des cours de commerce mais bien des clubs oublient cette petite attention.
La vitesse de jeu : la plaie du golf d’aujourd’hui. En Californie, je l’ai écrit par ailleurs, les joueurs réguliers sont si mauvais techniquement qu’au bout de trois parcours, j’ai rangé mon sac pour privilégier le practice. Passer plus de 5h à 4 joueurs en amical comme en partie organisée est inadmissible. Le green-fee ne donne pas le droit d’ennuyer les parties qui vous suivent. Un green-fee est un droit de passage (le plus rapide possible) et non la réservation du terrain pour la journée. L’exemple des professionnels vus sur tous les écrans n’est pas à suivre.
Sur ce point encore les directions sont souvent indigentes. L’action du shérif, est un service qui fait partie du golf. Ingrat, j’en conviens, mais le manque d’organisation des golfs fera une des limites de leur succès. Si beaucoup de golfeurs arrêtent de jouer, n’oubliez pas cette remarque. Le temps qui manque, est ce qui m’est rétorqué par ceux que je voudrais convaincre d’apprendre à jouer et qui  ainsi refusent poliment mon invitation simplement pour apprendre ! Alors, si c’est pire quand ils joueront, il y a mieux à faire.
Chacun de mes amis sait que quand je suis en visite, nous jouerons au moins une partie. Prendre la licence pour une partie dans l’année ? A quoi pense la Fédération de Golf ? Les Assureurs, pour un prix modique ne peuvent-ils inventer une clause de protection temporaire autant qu’innovante ? La licence obligatoire est un bien pour les pratiquants réguliers et c’est souhaitable de participer au développement fédéral, mais le racket est un délit dans d’autres circonstances. Nous en sommes à ce stade.

Je suis pour la Carte Verte, le respect de l’étiquette et des règles du jeu mais je trouve que la Carte Bleue est trop souvent mise en avant et le golf n’y gagnera pas de nouveaux adeptes. Même les américains s’en lassent et sont en alerte sur ce point.
Payer plus cher ?  Peut-être mais la moitié avant de jouer et le reste après la partie, en rendant la fiche de satisfaction au club visité.


Bon golf à tous quand même !!!!!

Michel Prieu

1 commentaire:

  1. Enfin un coup de gueule qui en vaut la peine. ..il était temps. ..bravo Michel. .Amitiés Florent

    RépondreSupprimer