C’est un coup de gueule !!!
J’aime
voyager et je ne me déplace jamais sans mon sac de golf. J’ai trouvé que
c’était le meilleur moyen de faire rapidement de nouvelles connaissances quand
je me pose dans une nouvelle étape.
Je
vous avertis cependant que je vais peut-être laisser tomber mon sac de golf en
voyage. Le touriste golfeur que je suis
en a un peu assez de voir monter les prix des green-fees et la qualité des
prestations en regard baisser très sensiblement depuis dix ans.

Depuis
dix ans, nous assistons au Maroc à une multiplication des terrains. Les clubs historiques ne se sont pas méfiés et ils doivent aujourd’hui faire face à une
concurrence exacerbée. C’est déjà le lot des golfs dans le monde entier.
Le
green-fee pour beaucoup de parcours est la cerise sur le gâteau. Les membres apportent leur
première obole, avec leurs exigences propres et les touristes font le
complément de fonds pour faire vivre le golf (le mieux possible).
Je dis en clair que bientôt je serai
membre d’un club, pour continuer à faire le sport de toute une vie mais que
j’économiserai l’argent des green-fees des voyages pour aller un peu plus à l’opéra. Au moins je suis sûr d’y
trouver une œuvre originale et passionnante.

Lorsque
je joue, ce qui m’intéresse c’est le parcours et en particulier les greens.
Leur manière de rouler est essentielle pour le plaisir de jouer. Je n’ai pas
trouvé de parcours bien préparé sauf à DAR SALAM (RABAT) avec en plus des
caddies très compétents pour le prix de green-fee le plus bas de tous les golfs
pratiqués. Une mention spéciale au VALLEY CLUB DE MONTECITO, terrain longtemps
pratiqué par FRED COUPLES. Je mets
hors catégorie le TPS SUMMERLIN (LAS VEGAS) dans les conditions de son Shriners
Hostital of Children Open. Dans ces deux derniers pour tout l’amour de ce jeu, le prix des green-fees des
invités y est cependant prohibitif.
Pour le reste je suis déçu d’être
reçu sans égard commercial minimum, avec des prix de haute saison et malgré
cela des parcours entretenus sans considération du jeu.
Même
en Ecosse, sur un links réputé, une averse des pays du sud a rendu le parcours impraticable en moins
de 4 trous…


Pour
certains, en France en particulier, je parlerai des départs bombés ou en pente
et mal rasés qui sont une preuve de non-respect du client. C'est notoire surtout quand
les membres en font des remarques tous les ans.
Parlons
commerce maintenant. Le sourire des hôtesses, il y a longtemps qu’il n’est plus
tout à fait l’accueil le plus charmant. Les réservations se font par internet
mais il n’est pas toujours précisé que dans le golf où vous allez il n’y a pas
de vestiaires…
Si
le terrain est en entretien, sur les greens en particulier, vous n’en êtes pas
toujours avertis non plus et le prix du green-fee n’est même pas modulé. Donc
je me suis fait rembourser en étant fort dépité et je ne jouerai plus ces
clubs.
La composition des parties ? Je peux comprendre que lors de la basse saison, il
n’y ait pas de consigne pour que le nombre de personnes par équipe s’engageant sur
le parcours soit organisé des plus rapides aux plus lentes. Mais en haute
saison les consignes devraient être plus strictes même pour les membres.
Certains clubs le font au moment de la réservation téléphonique. Mais laisser
partir un joueur seul (voire à 2) alors qu’il n’y a que des parties de 4, ce
n’est pas un usage à perpétuer. C’est néfaste pour le chiffre d’affaire du jour et celui du futur. Le client de
passage n’a que sa Carte Bleue pour sanctionner un club de passage. Ces
petites remarques, feront que la prochaine fois, il ira jouer ailleurs. Pérenniser le
client fait partie des cours de commerce mais bien des clubs oublient cette petite
attention.
La vitesse de jeu : la plaie du
golf d’aujourd’hui. En Californie,
je l’ai écrit par ailleurs, les joueurs réguliers sont si mauvais techniquement
qu’au bout de trois parcours, j’ai rangé mon sac pour privilégier le practice.
Passer plus de 5h à 4 joueurs en amical comme en partie organisée est
inadmissible. Le green-fee ne donne pas le droit d’ennuyer les parties qui vous
suivent. Un green-fee est un droit de passage (le plus rapide possible) et non
la réservation du terrain pour la journée. L’exemple des professionnels vus sur
tous les écrans n’est pas à suivre.
Sur
ce point encore les directions sont souvent indigentes. L’action du shérif, est
un service qui fait partie du golf. Ingrat, j’en conviens, mais le manque
d’organisation des golfs fera une des limites de leur succès. Si beaucoup de
golfeurs arrêtent de jouer, n’oubliez pas cette remarque. Le temps qui manque,
est ce qui m’est rétorqué par ceux que je voudrais convaincre d’apprendre à
jouer et qui ainsi refusent
poliment mon invitation simplement pour apprendre ! Alors, si c’est pire
quand ils joueront, il y a mieux à faire.
Chacun
de mes amis sait que quand je suis en visite, nous jouerons au moins une
partie. Prendre la licence pour une partie dans l’année ? A quoi pense la
Fédération de Golf ? Les Assureurs, pour un prix modique ne peuvent-ils
inventer une clause de protection temporaire autant qu’innovante ? La
licence obligatoire est un bien pour les pratiquants réguliers et c’est souhaitable
de participer au développement fédéral, mais le racket est un délit dans
d’autres circonstances. Nous en sommes à ce stade.
Je
suis pour la Carte Verte, le respect de l’étiquette et des règles du jeu mais
je trouve que la Carte Bleue est trop souvent mise en avant et le golf n’y
gagnera pas de nouveaux adeptes. Même les américains s’en lassent et sont en
alerte sur ce point.
Payer
plus cher ? Peut-être mais la
moitié avant de jouer et le reste après la partie, en rendant la fiche de
satisfaction au club visité.
Bon
golf à tous quand même !!!!!
Michel Prieu
Michel Prieu
Enfin un coup de gueule qui en vaut la peine. ..il était temps. ..bravo Michel. .Amitiés Florent
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