28 - ESSAOUIRA MOGADOR : Golf majeur (Décembre 2015)






Il est des rencontres qui vous marquent et vous font voir la vie autrement. Ce dernier weekend passé à Essaouira en est une mémorable. Michel Valin pour animer l’année sportive de sa section golf de l’UFE a préparé une rencontre avec la nouvelle Association Sportive du Golf de Mogador. Projet de longue date nous avons eu le temps de préparer une « équipe ».


Pas toujours aisé de préparer la cohésion des golfeurs, mais l’enthousiasme des uns, l’assiduité des autres et la confiance de tous nous a permis de partir  d’un seul groupe en… conquistador qui rime bien avec Mogador.


Pas la fleur au fusil, trop conscient que l’avantage du terrain est un atout de poids et qu’un petit voyage rend la vie de chacun plus difficile. Le petit déjeuner est plus lourd, les repas plus arrosés, le bruit et les facéties de l’organisation dérangent le sportif qui sommeille.




Comment dire que lors de ma dernière visite à Mogador, je ne devais pas être bien luné. Depuis six ans je n’étais pas retourné à Essaouira. Je n’osais pas dépasser la belle plage de Sidi Kaouki, j’avais même loupé le K Rouge…



Alors revoir le majestueux parcours de Mogador est l’occasion de remercier Gary Player d’avoir dessiné un si bel ensemble. Vous le savez, j’aime les links pour l’inventivité qu’ils vous demandent à chaque coup. L’architecte a fait des valons des dunes un tour de magie. Un parcours en conduite accompagnée. J’entends par là qu’il vous invite d’abord à bien regarder le trou que vous allez jouer et sans y toucher vous indique le meilleur chemin à prendre. Le « bon chemin » est tout tracé, il faut juste le suivre. Au moindre écart de la ligne de jeu, c’est une faute mais pas une sanction. Nigel Bywater et son équipe bichonnent cet écrin remarquable pour le présenter chaque jour dans les meilleures conditions. En semaine comme le dimanche vous jouez avec le seul bruit de l’océan tout proche. Les jardiniers y sont discrets et efficaces.


Les lieux sont d’une propreté qui fait que sans doute personne ne veut endommager le travail des autres, des greens impeccables, vastes et pentus mais que vous apprenez rapidement à apprivoiser tant ils sont homogènes. Un jardin manucuré.
Les trous ne font pas peur, ne stressent pas le joueur. La difficulté vient avec les distances, c’est bien un parcours pour tous. Même les enfants ont leur départ : en rose, c’est rare sur un golf dont peu de cas est fait du jeu des dames.
Le parcours ainsi est engageant, il vous incite à trouver votre meilleur équilibre entre la puissance à donner pour aller loin (6068m, départ jaune) et le toucher de balle pour la poser au bon endroit du green. La partition à jouer est complexe mais claire. Un seul trou aveugle et il faut attendre le 17. Petit morceau de bravoure que ce mur à escalader avec précaution. Si l’on ne pense pas à bien respirer avant de jouer le second coup, le drapeau restera à distance, surtout si Nigel a décidé de le mettre fond de green.


Nos hôtes avaient prévu de changer de décor, un peu gris le mercredi pour nous montrer un Océan d’argent, le jeudi au matin le soleil est revenu pour éclairer chaque nuance de terrain jusqu’au final du tournoi. Eole n’a jamais été de la partie, merci à lui. Je me doute que la largeur des fairways doit sensiblement diminuer quand il se lève.


J’aime ce jeu et reste critique sur la tenue des parcours. Pour celui-ci, je remercie son directeur et toute son équipe pour la manière dont ils nous ont accueillis. C’est parfois très bon de se sentir client.
Nous saurons maintenant trouver d’autres occasions  pour venir leur rendre une nouvelle visite.


Bon golf à tous


Michel Prieu

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