
Pas toujours aisé de préparer
la cohésion des golfeurs, mais l’enthousiasme des uns, l’assiduité des autres
et la confiance de tous nous a permis de partir d’un seul groupe en… conquistador qui rime bien avec
Mogador.
Pas la fleur au fusil, trop
conscient que l’avantage du terrain est un atout de poids et qu’un petit voyage
rend la vie de chacun plus difficile. Le petit déjeuner est plus lourd, les
repas plus arrosés, le bruit et les facéties de l’organisation dérangent le
sportif qui sommeille.
Comment dire que lors de ma
dernière visite à Mogador, je ne devais pas être bien luné. Depuis six ans je
n’étais pas retourné à Essaouira. Je n’osais pas dépasser la belle plage de
Sidi Kaouki, j’avais même loupé le K Rouge…
Alors revoir le majestueux
parcours de Mogador est l’occasion de remercier Gary Player d’avoir dessiné un
si bel ensemble. Vous le savez, j’aime les links pour l’inventivité qu’ils vous
demandent à chaque coup. L’architecte a fait des valons des dunes un tour de
magie. Un parcours en conduite accompagnée. J’entends par là qu’il vous invite
d’abord à bien regarder le trou que vous allez jouer et sans y toucher vous
indique le meilleur chemin à prendre. Le « bon chemin » est tout
tracé, il faut juste le suivre. Au moindre écart de la ligne de jeu, c’est une
faute mais pas une sanction. Nigel Bywater et son équipe bichonnent cet écrin remarquable
pour le présenter chaque jour dans les meilleures conditions. En semaine comme
le dimanche vous jouez avec le seul bruit de l’océan tout proche. Les
jardiniers y sont discrets et efficaces.
Les lieux sont d’une propreté
qui fait que sans doute personne ne veut endommager le travail des autres, des
greens impeccables, vastes et pentus mais que vous apprenez rapidement à
apprivoiser tant ils sont homogènes. Un jardin manucuré.
Les trous ne font pas peur, ne
stressent pas le joueur. La difficulté vient avec les distances, c’est bien un
parcours pour tous. Même les enfants ont leur départ : en rose, c’est rare
sur un golf dont peu de cas est fait du jeu des dames.
Le parcours ainsi est engageant,
il vous incite à trouver votre meilleur équilibre entre la puissance à donner
pour aller loin (6068m, départ jaune) et le toucher de balle pour la poser au
bon endroit du green. La partition à jouer est complexe mais claire. Un seul
trou aveugle et il faut attendre le 17. Petit morceau de bravoure que ce mur à
escalader avec précaution. Si l’on ne pense pas à bien respirer avant de jouer
le second coup, le drapeau restera à distance, surtout si Nigel a décidé de le
mettre fond de green.

J’aime ce jeu et reste critique
sur la tenue des parcours. Pour celui-ci, je remercie son directeur et toute
son équipe pour la manière dont ils nous ont accueillis. C’est parfois très bon
de se sentir client.
Nous saurons maintenant trouver
d’autres occasions pour venir leur
rendre une nouvelle visite.
Bon golf à tous
Michel
Prieu
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