*Dans tout
mon propos, le mot joueur comprend joueuse !
Bonjour, retour au jeu.
J’aime préparer les entraînements et faire de la politique ne dure qu’un temps.
Les pieds sur terre pour jouer au golf cela évite bien des déconvenues.
Nous avons vu de beaux
tournois aussi bien en Europe qu’aux USA. La qualité des résultats des
champions augmente tous les ans. Même les plus grands se remettent en cause.
Phil Mickelson l’a fait depuis deux ans et son niveau de jeu revient à un
excellent niveau. Henrik Stenson et Jimmy Walker ont revu leur travail de
précision de fond en comble pour arriver à réaliser leur rêve. Même Dustin
Johnson dont la longueur au drive est proprement incroyable a augmenté son niveau
d’exigence pour améliorer ses statistiques de précision.
Vous croyez que c’est
facile d’aller contre votre talent inné ou à peine travaillé ? La
résistance au changement je ne vais pas vous en parler vous connaissez...
L’hiver approche, c’est
le moment d’aller voir votre pro favori pour modifier ce qui ne vous plait pas
dans votre jeu. Etes-vous naturellement précis ? Avez-vous une bonne
longueur de jeu avec vos bois ? Vos fers ? Etes-vous à l’aise avec
vos wedges ? Aimez-vous votre réussite au putting ?
Dans vos réponses et sans
précipitation, vous devez faire le tri et choisir vos priorités. Vous devez
être raisonnable, vous ne pourrez tout résoudre en une fois. Vous devez penser
progresser sur toute la longueur de l’hiver…
Vous devez sentir
vous-même ce qui ne va pas dans l’équilibre de votre jeu, ce qui vous pénalise
le plus ou ce qui vous frustre le plus (le plaisir de jouer est un bon
conseiller). Vous ne devez pas attendre le diagnostic du Pro. Il est là pour
vous le confirmer et surtout pour vous proposer des solutions par rapport à vos
propres problèmes. Vous ne devez pas continuer à jouer sans savoir comment vous
conduire lorsque vous êtes devant votre balle. Avec votre « conseiller »,
vous devez comprendre les fondamentaux de votre technique et pouvoir les
analyser lorsque vous êtes seul. Vous savez bien que nous sommes souvent seuls
au golf et que nous sommes responsables de tout ce qui nous arrive dans le
jeu !
Je vous ai déjà proposé
de faire l’effort de jouer de petits clubs sur des cibles à distance courte. A
l’entraînement, même aux jeunes, je conseille d’aller du putting au driving
plutôt que l’inverse. La technique des fers se travaille avec les fers courts.
Les coups intermédiaires (à moins de 70m du drapeau) se travaillent avec des
wedges.
A 100m du drapeau aucun
joueur n’a d’effort physique important pour jouer le centre du green (et le
drapeau de temps en temps). L’effort mental à faire est par contre au maximum
pour conjuguer : équilibre du corps-dosage de l’intensité de frappe-visualisation
du coup-rythme de frappe de la balle. C’est vrai sur tous les coups en dessous
de cette distance. c’est le moment où vos choix, votre attention, la précision nécessaire,
l’urgence du résultat, ne doivent pas vous stresser mais vous conduire à
prendre votre temps pour jouer le coup. Je ne parle pas de chrono, vous avez 50
ou 40 secondes (Règle 6-7) pour jouer votre coup, mais du rythme de votre gestuelle.
Le premier principe que
nous apprenons dans le rythme du swing est une montée lente et une descente
plus rapide. Conséquence : plus vous montez lentement et plus vous aurez
de chance d’accélérer et réussir votre coup avec le minimum de perturbations
d’équilibre.
L’erreur de rythme est de
freiner son geste au moment de frapper la balle.
Je vous rappelle que
votre cerveau est plus intelligent que vous…Il sait en permanence reconnaître
votre position dans l’espace et le but que vous lui avez assigné, son GPS est
très vigilant. Si vous commettez l’erreur de ne pas vous aligner par rapport à
votre objectif, le cerveau va faire les corrections nécessaires pour tenter de
vous rendre … heureux. Mais ces corrections ne sont jamais en phase avec vos
attentes et « le socket ou la gratte » vous guette !
Le jeu lent est une plaie
vive du golf, mais c’est faute d’organisation des joueurs plus que de temps de
jeu. Pour ne pas vous précipiter, sans gêner vos partenaires, organisez votre
jeu de manière minutieuse. Anticipez la conception de votre coup pendant que
vos partenaires s’occupent du leur.
Prenez soin de ressentir
correctement votre position au stance ; vous devez impérativement vous
aligner correctement en fonction de l’objectif que vous avez décidé
(vous-même). Sentez-vous en équilibre et préparez-vous à tenir les angles de
votre corps dans toute l’exécution du coup. En visualisant le coup à jouer une
dernière fois, regardez la cible une dernière fois.
Lancez alors votre swing
avec confiance, démarrez la montée lentement. C’est un ordre strict. Jack
Nicklaus avait une musique simple lors de son backswing, « slow, slow,
slow », …pas du fox trot du slow, musique de tendresse et d’amour !
Accélérez en descendant pour avoir votre vitesse maximum de tête de club au
moment de l’impact sur la balle. Ne réfléchissez pas pour la descente, vous n’y
pouvez rien, cela va trop vite. La qualité de votre coup se joue à la montée.
Testez cela lorsque vous
vous entrainez au chip par exemple mais au putting aussi. Vous prendrez
confiance et vous monterez dans la gamme des coups ensuite pour donner votre
pleine mesure avec votre drive !
Sentez bien comment une
montée lente, contrôlée, fluide vous laisse en équilibre et facilite le retour
de votre club. Voilà pour l’esprit du swing ; arrangez-vous avec votre Pro
et surtout testez par vous-mêmes ces quelques indications. Prenez vos
décisions, pensez votre golf vous-mêmes toujours sans précipitation…
Bon entraînement. Bon
golf pour ceux qui vont commencer leur saison au soleil !
Michel
Prieu
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