61 - 2018 : Concevoir une école, pourquoi pas! (7 janvier 18)

Bonjour chers amis, 

2018 vient d’arriver et j’ai décidé, (bien accompagné) de passer à la vitesse supérieure. L’idée de « Golf entre deux mondes » est née un jour au fond d’un riad huppé de Marrakech. D’abord imaginé comme soutien commercial et développement de l’établissement, c’est devenu réellement un centre d’entraînement.

Avec ce que j’ai écrit dans les dernières pages de ce blog, je trouve que la vision est insuffisante et qu’il faut aller encore plus loin. C’est compliqué mais je crois que le jeu en vaut la chandelle. J’ai pensé à une école qui permettrait de préparer des champions de golf. En poussant la réflexion, cela pourrait s’appliquer à tous les sports et à bien des métiers.

La genèse d’une telle idée ? Tout d’abord, la conviction qu’un sportif passionné peut vivre de son talent et qu’il est intelligent pour mener de front son devenir d’être humain responsable de sa vie. Ce n’est plus ce que l’école d’aujourd’hui nous apprend. Comme le Mammouth est lourd à bouger, englué dans ses lourdeurs, rancœurs et autres idéologies, une école nouvelle pourrait s’en charger. Pas forcément structurée avec des murs et des sièges mais consciente que la priorité serait la réussite sportive et humaine des jeunes gens modernes.

La conscience également que nous n’avons pas de référence de grand champion de golf. Pas de filiation, pas d’exemple ou d’implication et qu’il va falloir en importer l’image puis la développer. Certes nous avons de bons amateurs, mais passer le cap du professionnalisme est compliqué. Il nous manque certainement une marche pour passer le cap amateur-adulte.

Les techniques et sciences modernes nous offrent la possibilité de rattraper le temps perdu depuis 150 ans. Ce serait l’occasion de préparer une nouvelle génération d’enfants qui seraient débarrassés de nombre de nos lacunes culturelles tout en renforçant l’idée de notre identité historique.

Loin de moi que ce soit général dans tous les sports individuels ou collectifs, je suis l’actualité sportive pour ignorer cela, regardons où sont nos médailles Olympiques, la réponse est toute trouvée. Je trouve cependant que pour tous les jeunes gens il manque un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Je n’aime pas cette dichotomie entre études et sport instaurée dans notre éducation française. Je pense que c’est une affairer de vision de la vie, une aspect culturel de l’éducation qui pourrait être changée dans le futur avec ou sans l’Etat qui se veut providentiel.


Au plan individuel ce n’est pas si difficile à imaginer. Dans les sports collectifs, le niveau de culture pourrait être plus relevé pour s’occuper de ce que les néozélandais par exemple appellent : l’après. Compliqué ? Je ne le crois pas, question d’organisation, d’adaptation. Histoire d’un peu de pédagogie entre parents, entraîneurs et institutions sportives et académiques. Changement du mode de penser la vie !

Intendance scolaire ? Même pas, l’évolution scolaire pouvant se confondre avec les stages sportifs. Organisation nouvelle à imaginer avec les médecins et thérapeutes chargé de la surveillance des jeunes athlètes. Nous savons aujourd’hui par de multiples études que la santé des athlètes est liée à leur capacité de récupération donc sommeil et alimentation. Education particulière pour emmagasiner l’énergie nécessaire à la performance, élever le niveau de culture dans ces deux domaines en plus de l’éthique et de la morale pour éviter le recours au dopage. Vaste concertation, pas toujours dans notre culture non plus… mais il n’est jamais trop tard pour mieux faire !

Avant d’en arriver à former une génération, l’idée est de commencer par des tests contrôlés sur des cas particuliers. Commencer en sifflet donc avec des volontaires admettant l’idée que tout peut être géré à distance par un groupe projet.

Quelle serait l’allure de ce champion et de cette championne ? Un citoyen mature à 15 ans pour assumer son entraînement et son développement culturel. Quand j’observe les champions internationaux, je me rends compte qu’en plus de jouer, ils ont un métier à côté. Une passion secondaire qui leur permet de s’évader du pôle de leur premier intérêt.

C’est en cela qu’il faut veiller à apporter aux jeunes sportifs la dose de connaissances minimales et le soutien psychologique pour découvrir ses talents, lui permettre de choisir celui qu’il veut exploiter pour tenter de s’équilibrer. En permettant que ceci puisse changer dans le temps. Je pense en particulier à Luke Donald, musicien et designer potier et peintre…

Notons que dans mon idée également un joueur du circuit chevronné est avant tout un entrepreneur et qu’il doit avoir des lueurs de tout ce qui lui incombe pour mener à bien son entreprise personnelle.

Certains trouveront sans doute que ce que je demande est très compliqué mais je ne le crois pas vraiment simplement parce que je l’ai expérimenté moi-même et que je ne crois pas être le seul. J’ai trouvé des méthodes pour m’entraîner et mener mes études dans le même temps (au niveau qui me convenait certainement). Les outils informatiques d’aujourd’hui et les connaissances en neurosciences seront d’une aide précieuse pour gagner du temps. Elles changent de fait la donne pour progresser plus rapidement.

Je ne crois pas par exemple que pour initier aux marketing et commerce de son image il soit nécessaire de passer des années sur les bancs d’une grande école. Cela peut se régler en quelques semaines avec la pédagogie adaptée à partir d’un socle de connaissances générales mieux adapté qu’il n’est.

Le plus dur à trouver sera le cadre dans lequel les jeunes apprentis au métier de champion seront soumis. A commencer par convaincre les parents qu’ils doivent se former personnellement pour changer leur manière d’accompagner leur enfant sur son chemin de vie une fois sélectionné. Je redis encore qu’un enfant qui a une passion, en fait une vision de ce qu’il veut dans la vie est plus facile à élever. Que cette découverte il est possible de la provoquer.

Ensuite nous devrons préparer de manière similaire les corps d’instituteurs et de professeurs. Les professeurs de golf devant découvrir de nouvelles compétences en neurosciences et en culture générale pour adapter ensuite leur enseignement. Partage de compétences avec tous les autres corps d’accompagnement, médecins, psychologues, thérapeutes permettant de suivre la santé des jeunes gens. Le fait de coopérer selon leurs compétences permettant d’établir les liens sociaux, de mettre en berne les egos, de travailler individuellement à son développement personnel. C’est en cela que nous allons trouver les plus grandes difficultés mais ce n’est pas ce qui va m’arrêter.

Pas besoin de déplacer les gens, nous sommes à l’heure du webinaire, de la téléconférence, des cours en vidéo et des exercices contrôlés pour assurer un diplôme. Bien entendu sur l’objectif il faut tenir compte de la durée dans un tel projet.

La somme de travail à faire est à estimer dans chaque domaine pour respecter l’intégrité des athlètes en fonction des périodes d’entraînement et de compétition. On sait que des horaires sont aménagés pour certains cursus afin de préparer les futurs diplômés. C’est à intégrer des petites classes jusqu’à l’Université.

Le problème des langues est presque réglé dans la mesure où les circuits se jouent tous en anglais et que vu de France le principal des universités présentant une structure sportive adaptée au sport de haut niveau, sont les Etats-Unis et l’Espagne. L’Espagnol associé à l’anglais permettant de faire largement le tour du monde. A partir d’un certain niveau de jeu les confrontations se feront dans les pays ci-dessus et en Europe, histoire de sortir les jeunes de leur éventuel confort.

Pour ce qui concerne l’école, les rassemblements, l’encadrement il va falloir innover. Tout n’est pas clair je dois l’avouer. J’ai une expérience avec des enfants et des étudiants formés par correspondance. Il est évident que pour se perfectionner dans le sport, il ne sera pas évident d’apprendre l’histoire pour avoir une identité affirmée. Mais dans le mesure où c’est un point clé des solutions le moment venu seront trouvées.
L’obstacle le plus difficile à franchir en concoctant un tel projet reste l’éducation mentale des joueurs. Nous devons leur permettre de se développer et de surveiller attentivement le moment où ils vont avoir à franchir des paliers.

La progression d’un sportif se fait ainsi, il a des phases d’évolution et des paliers qui sont liés à des problèmes à régler. Filles et garçons sont au même point. C’est là que le pool de surveillance physiologique et psychologique devient très important. Nous savons dès maintenant que le mode d’éducation doit changer pour atteindre un haut niveau de performance. Les apprentissages sont difficiles, l’athlète doit puiser dans toutes ses réserves. Il doit travailler en prévention au plan physique par contre dans la mesure où il aura grandi dans une culture différente de celle qui lui est proposée, il aura besoin de soins psychologiques appropriés. Les techniques de neuropsychologie, psychologie énergétique, la mécanique quantique offrent des solutions bien maîtrisées pour identifier et permettre de passer les caps limitants.

L’harmonie de ce développement passe par une volonté de faire vivre le projet avec une grande harmonie, comme dans une grande entreprise (une chose oubliée depuis ds années). Nous allons avoir une somme d’individualités au fort potentiel à accompagner dans un contexte où le confort ne sera pas un allié. Préparer un champion est le confronter à un inconfort permanent. Nous allons devoir tout en lui apportant le soutien logistique minimal exiger de lui un engagement total. Cela passera par un sens de la pédagogie à tous les étages de l’édifice construit. Un monitoring précis comme un orchestre où chacun connait sa partition sur le bout du doigt pour être en mesure de s’adapter à tout moment en fonction du moindre changement ou incident.

Pour le moment où en est-on ? « Golf entre deux mondes » va servir à former des enseignants professionnels et à leur parler de ce projet. J’ai déjà contacté certains pour les inviter à participer. Le tout sera bouclé fin janvier 2018.

Nous allons former des jeunes gens invités eux aussi, des qui savent jouer au golf et d’autres pour débuter, espagnols ou français. Bien entendu je n’oublie pas dans ce contexte d’entraînement de former quelques joueurs amateurs passionnés ou qui simplement ont envie de progresser dans leur manière de jouer.

Ce lancement va me permettre surtout de faire évoluer les enseignants déjà certifiés en golf. J’ai fait des remarques à des entraîneurs de bon niveau mais ils ne sont pas tous prêts à m’écouter. Ils ne sont pas assez précis sur les aspects fondamentaux du jeu, trop impliqués dans leur technique (et leur business). Je souhaite les éprouver comme les autres joueurs pour les intéresser à évoluer, ils ont des lacunes eux aussi et ils pourraient les combler. Il y a bien des manières de bien jouer. Les clés sont ici clairement dans mon camp.

Pour recruter les enseignants dont nous aurons besoin dans un premier temps, le réseau fera son effet, démultiplié par les parents des enfants intéressés à tester le programme proposé.

Il est évident pour moi qu’à aucun moment il ne sera perdu de vue que le jeune qui entre dans le système en sortira par le haut. Il trouvera un enseignement qui lui assure l’après ou même l’avant s’il ne réussit pas. Je suis convaincu qu’un joueur de golf est intelligent et que s’il ne l’est pas dans son comportement il peut être remis sur les rails pour le devenir.

Avec mes connaissances et mon expérience, impossible n’est pas français et il n’est jamais trop tard pour avoir une belle jeunesse. Celle qui ne vous handicape pas à l’âge adulte. Quand on sait qu’un jeune adulte de 20 ans a entendu 28000 heures de remarques négatives sur son comportement durant toute son adolescence, réduire cette somme de moitié ne pourra que l’aider.

Je n’ai plus peur d’avoir raison trop tôt ! Je cherche à faire bien, l’argent dans ce projet n’a aucun intérêt pour le moment.

Je vais en dire plus, merci d'être patient... 

Bon golf en attendant, bientôt le printemps !


Michel Prieu


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