La FFG a tout misé dans
sa stratégie pour la Ryder Cup 2018, est ce pour une Fédération qui perd des
licenciés la bonne stratégie ? Pas sûr du tout, peut-être y aurait-il d’autres
réflexions à mener pour faire naître d’autres joueurs à ce merveilleux jeu.Toujours est-il que je me
devais d’y aller, pour mettre « Le golf au cœur » en de bonnes mains.
Pour un auteur débutant, c’est difficile de faire sa publicité. Je l’ai fait
comme je le sentais. Une autre chose me tentait, voir le nouvel Albatros.
Le terrain, cet acteur du
jeu si important et qui nous crée tant de tourments, c’est l’ennemi du joueur,
on l’oublie trop souvent. C’est en cela que bien des golfeurs se trompent. L’Albatros
ancien était apprécié de tous les joueurs du Circuit européen et avec moi-même
il m’avait aidé à croire que j’étais un bon joueur parmi les amateurs. Comment
allait se comporter l’Albatros relooké ?
Cette année de golf est
plutôt compliquée, mazette le jeu va entrer aux Jeux Olympiques, coup sur coup,
US OPEN, OPEN DE FRANCE, THE OPEN, US PGA et Jeux Olympiques. Une orgie de golf !
Il me tarde de voir la
tête de l’ensemble des joueurs professionnels quand on parlera de la médaille d’or
des jeux Olympiques. Certains ténors ne veulent pas y aller. D’accord, c’est
une nouveauté, mais ce que l’on sait c’est que Andy Murray y a trouvé une
nouvelle joie de gagner !
Pour cette 100ème le
plateau est le plus relevé de tous les temps. Le nombre de joueur ayant gagné
des majeurs n’a jamais été aussi élevé sans doute pour attiser la polémique entre
gens bienpensant de la Fédération, les joueurs et leur ancien vice-président…
J’y ai passé deux jours,
les premiers pour voir le maximum de joueurs. Des anciens vainqueurs de grands
tournois, comme GMac, Harrington qui m’épate par son professionnalisme et puis le
capitaine de Ryder Cup Daren venu pour surveiller ses joueurs parmi toutes ses
autres occupations.
Capitaine d’équipe justement,
en dehors de la Ryder Cup, savez-vous quel trésor de dévouement il faut pour
mener des golfeurs ? De quoi en perdre le goût de jouer.
Et puis les cracks,
jeunes et fringants, enfin presque Rory, Willett et l’armada française rarement
si nombreuse. Les deux circuits sont là, donc les petits jeunes aussi. Suivre
Romain Langasque un bout de chemin, voir Saddier ou Decottignies dans leurs œuvres.
Bien sûr l’énigmatique Dubuisson.
Pour le spectacle Rory
jouait avec Dubuisson, une foule énorme sous tension. Je n’avais jamais vu
autant de monde suivre une partie depuis que je viens au National. L’organisation
a fait du bon travail, Il faudra juste un peu plus de sourire et de décontraction
quand dans deux eux les anglais et les américains seront plus nombreux, car
chez eux pour les grands tournois, c’est nickel, je peux en témoigner.

Très vite on s’est rendu
compte que Victor avait des difficultés, Rory n’était pas au mieux dans son putting
mais il maîtrisait ses situations. Athlétiquement il dominait Victor. L’un
avait l’air de péter la santé et l’autre avoir quelques années de plus. Son
travail aux agrès ne se voit pas encore. Et le jeu comparé a largement tourné à
l’avantage de l’Irlandais.
J’ai bien aimé le jeu de
Romain, presque toujours plus long que ses coéquipiers. Des coups correctement
placés pour passer le cut en premier. Dans un tournoi comme cela, c’est la
première épreuve. Celle qu’il ne faut surtout pas manquer. Au final on peut
dire qu’il a fait un très bon tournoi, il n’a pas digéré les trous 7, 8 et 9 qui
ont le plus chargé sa carte.
J’ai suivi aussi
Harrington, cette fois il était souriant, plus qu’à Las Vegas il y a deux ans.
Depuis il a de nouveau gagné il est plus serein, mais n’a rien lâché de ses
routines mille fois répétées quelle que soit sa position au leaderboard d’un tournoi :
un exemple de rigueur.
Autour des greens d’entraînement
et du practice, j’ai tenté de déceler les modifications des swings. Pas de
grande nouveauté. Quelques particularités, Jacquelin s’entraînant avec son fils
dans l’après-midi. L’italien Francesco Molinari faisant ses gammes sous l’œil intéressé
de Laurent Blanc, fraîchement débarqué du PSG. Il va avoir le temps de s’entraîner
avant de trouver une nouvelle destination professionnelle.
Jaïdee m’a surpris par sa
stature et son énergie, il est monté en puissance régulièrement et a justement
gagné, d’après lui son meilleur tournoi. Le niveau des joueurs était relevé,
Rory est 3ème sans vraiment bien jouer mais il trouve qu’il est sur
le bon chemin. Son putting n’est pas au point pour espérer plus dans les
prochains moments. Mais il cette force des champions de terminer un tournoi à
fond. Comme s’il ne voulait rien regretter de sa participation. C’est d’un
grand respect pour les spectateurs.
Chez les français ?
Passé à côté. Decottignies à féliciter de même que Julien Quesne qui n’a jamais rien voulu lâcher. Un exemple à retenir. Tous les deux 16èmes. Alexander
Levy retour de blessure, devra beaucoup s’entraîner entre deux papiers pour le
Journal du Golf. Les autres un peu plus loin, selon le train-train, la pression
de l’événement sûrement. Je sais que c’est difficile de jouer au milieu des
siens. Les sollicitations sont multiples, dur de mieux se concentrer. Peut-être
qu’un jour, ils trouveront le moyen de gérer mieux leurs émotions pour nous en
donner.
Voilà mes réflexions,
vous l’avez compris, je reste sur ma faim. La dernière victoire de Thomas Levet
est largement passée. C’est pour la fêter qu’il s’est blessé et n’est plus
jamais revenu à hauteur de son érudition sur l’histoire de ce jeu qu’il a bien
pratiqué. Maintenant qu’il rentre à la Fédération, espérons que son énergie
bougera l’entrain des vieux messieurs qui sont dans leurs fauteuils pour
laisser la politique de côté et s’occuper de l’avenir des jeunes joueurs et des
licenciés pour promouvoir le jeu de golf. Le vrai.
Des nouvelles du terrain? C’est un combattant, les joueurs ont aimé mais ils devront revenir pour mieux
le dompter.
Michel
Prieu
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