C’est le rêve de tous les joueurs
de golf !
La question c’est comment s’y
prendre et quel est le coup que l’on veut jouer ? Le mien c’est d’essayer
aujourd’hui de vous préparer à jouer un seul coup, celui de maintenant, de l’instant
présent, de vous le laisser essayer et… de recommencer.
Je vous ai déjà parlé de
concentration. Cette fois, je vais insister mais autrement.
Ces dernières semaines, j’ai fait
avec des amis plusieurs expériences intéressantes. J’étais au milieu de joyeux
drilles pour qui le golf est un jeu. Tout d’un coup cela devenait sérieux parce
que s’avançait la date d’une compétition par équipe.
Vous l’avez déjà senti, quand
vous jouez pour vous, c’est selon votre humeur du moment. Pour certains c’est un
passe temps, il faut bien que retraite se passe. Pour d’autres un moment de
sport, une recherche, un dépassement, parfois un combat contre soi. Mais quand
on veut jouer en équipe, il faut mériter la confiance du capitaine. Le mieux c’est
de se préparer.
Pour réussir son coup chacun a
son idée, mais ne sait pas toujours l’exprimer. Du coup beaucoup de monde à l’entraînement.
Cela a fait quelques jaloux mais on n’est pas là pour parler de cela.
Pour principe au golf quel que
soit le moment il y a deux instants, celui où il faut faire attention à la
technique et celui où il faut être efficace. Quand je souhaite préparer mon
équipe pour un tournoi, je m’occupe essentiellement du jeu. Chacun a son swing
et il fera avec. Effectivement, pas question d’apporter de grands changements à
sa technique au moment d’entrer en compétition.
Lorsque qu’ensuite vous vous
promenez dans les ateliers que vous avez créés parce que le centre d’entraînement
est bien agencé, vous avez beaucoup à discuter. Les ateliers que j’aime
présenter sont tous des situations de jeu : grand jeu, petit jeu, bunker
et putting. J’ai dans l’idée que la progression viendra en trois temps :
la découverte, le développement et l’efficacité. Je cherche juste qu’à chaque
étape le plaisir soit présent. J’ai étudié longtemps et si une matière m’ennuyait
je n’aimais pas y aller, … alors pas la peine d’emmerder les gens si on veut
les avoir en équipe et fin prêt au dernier moment.
Ce qui m’a frappé c’est que pour
réussir un coup à certains on peut parler à demi-mot et à d’autres il faut tout
expliquer. C’est la nature humaine, question d’éducation. Dans mon raisonnement,
je comprends cela mais j’en suis toujours surpris. Jouer au golf est par
définition, une occasion de prendre du plaisir. Personnellement, je sais
pourquoi je joue au golf, maintes fois au début quand je galérais je me suis
posé la question. Maintenant que j’ai enfin compris, j’essaie d’en profiter
pour essayer de multiplier les bons coups.
Tout expliquer c’est parfois
compliqué car dans la tête d’un joueur il se passe un tas d’événements au
moment de jouer. Il faudrait tous les gommer pour plus d’efficacité. En
particulier j’insiste sur le fait que quand une balle est posée et que l’on
veut la jouer, on a envie de la mettre à un endroit précis. C’est en tout cas
ce que je préconise et que je pose comme préalable : « ne jamais
jouer un coup sans avoir décidé (soi-même (personnellement)) de l’endroit dans
lequel on veut la poser ». J’ai des tas de secrets pour vous faire
comprendre ça.
La cible étant décidée, sachez
que votre cerveau va tout mettre en œuvre pour le réaliser. Ce serait trop long
à vous l’expliquer, rappelez-vous simplement que vous êtes venu pour prendre du
plaisir. Votre cerveau le sait, c’est ancré.
Devant la balle force est de
reconnaître que pas mal de joueurs sont désorganisés. C’est là qu’est le danger
et qu’il faut s’entraîner. Souvent nous avons appris au practice les pieds à
plat, bien aligné. Une fois sur le parcours, c’est en réalité beaucoup moins
confortable. Quand on gratte sur le tapis parfois cela rebondit, cela redresse
le club. Sur le parcours, rien de tout cela, non seulement on n’est pas à plat,
mais en plus il y a du vent, des arbres ou de l’eau. Si l’on touche le sol ça
freinera le club et le coup sera sans l’efficacité que l’on avait imaginée.
Bonjour la frustration, et au bout de quelques coups le dégoût de soi-même
voire de la colère.
Placés devant la balle, notre ego
est là pour ne pas nous aider. En nous, il se mêle de tout. Le vent, les arbres
et l’eau vont attirer son attention et il vous rappellera sans coup férir que
vous avez déjà commis des fautes. Il prend plaisir à vous faire douter. Il faut
être très fort pour ne pas douter, lui rappeler que vous savez faire et que tous
ces éléments à l’instant présent, ne font pas partie du jeu. Avec un peu d’entraînement,
vous avez assez de confiance pour être sûr de la manière dont vous voulez jouer
le coup qui se présente.
C’est dans cette réflexion que
réside un des plaisirs du jeu. Vous êtes en discussion avec vous-même et prenez
vos responsabilités. Sauf que pour réussir votre coup ce n’est pas terminé.
Vous avez pris la distance et choisi le club qu’il fallait. Avec lui en main et
bien décidé surtout ne pas s’enflammer. Vous devez encore vous positionner.
Votre Pro vous a sûrement dit de vous organiser.
Parfaitement vous aligner,
prendre votre stance avec les précautions dues au « lie » de la balle
et la forme du terrain. Pendant tout ce temps (tellement court en fait) vous
imaginez le vol de la balle vers sa cible, vous cherchez votre rythme intérieur,
affirmez le grip, la routine quoi…. Si tout cela est parfait, jouez en toute
confiance, la réussite est à l’arrivée. N’en doutez jamais. Alors savourez !
Ce scénario est vrai sur tous les coups.
Maintenant, si cela a foiré (et c’est
assez souvent quand on joue Hcp 20 ou 30 et même 0) que faut-il penser ? Très
souvent que l’on a négligé son organisation. On n’a pas fait l’effort de
prendre des repères objectifs pour s’aligner, notre œil nous a trompé, un swing
mal rythmé, un appui qui a lâché….
Ce que vous ne voulez pas
comprendre c’est que cette petite négligence au moment d’engager votre
mouvement de swing, votre cerveau la connait. Votre GPS interne lui a
parfaitement transmis vos coordonnées. Alors qu’elles sont erronées, lui sait à
fond votre projet, la cible où vous voulez aller et le plaisir que vous êtes
venu chercher.
Bon prince, il va essayer de tout
corriger pour vous aider à réaliser ce que vous avez imaginé. Cette correction
vous ne pouvez pas la contrôler. Cela va donner un coup que vous n’aimerez pas,
qui ne vous ressemble pas. Vos copains de partie penseront que c’est commercial
dans un grand sourire condescendant. Parfois une gratte vous fera mal au
poignet où vous vous retrouvez dans l’eau où justement vous ne vouliez pas
aller.
Je suis sûr que vous avez du mal
à me croire. Je sais pour jouer comme vous qu’à chaque coup répéter sa routine
avec application est fatiguant. Mais c’est la meilleure façon de réussir chaque
coup, en tout cas de se donner les meilleures chances d’en réussir beaucoup. Le
résultat est au bout.
Si vous êtes comme moi et avez l’envie
de challenge chiffré, tout au moins de prendre un vrai plaisir à jouer, de
temps en temps vous regardez les joueurs professionnels. Vous aurez remarqué que
souvent à l’entrainement, ils posent à leurs pieds des baguettes de couleur ou
encore leurs clubs. Ces aides visuelles, leur permettent d’enregistrer les
paramètres qui les préoccupent, le passage du club, la précision de frappe…
Cela leur sert aussi à éduquer leur œil pour s’aligner ensuite sur le parcours
quand ils jouent. Ils n’ont plus d’instruments pour les aider, leurs règles de
compétition sont strictes et à la télévision, ils sont sous surveillance.
Vous aurez remarqué qu’ils prennent
du temps pour se positionner. Accrocher un drapeau se mérite. C’est en le
faisant souvent qu’ils peuvent gagner. Nous autres amateurs (et certains
professionnels aussi) on voudrait réussir son coup sans les imiter, au golf
cela ne marche pas comme cela. Le travail paye à condition de le réaliser en
fonction de ses ambitions.
Réussir son coup c’est s’y
préparer et ne jamais l’oublier. Le plaisir est au bout du fairway.
Le printemps est là la saison est
lancée, alors bon golf à tous.
Michel
Prieu
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