Et maintenant on fait quoi?
*Dans tout ce
propos, le mot joueur comprend joueuse !
Je
n’étais pas loin, je réfléchissais. Je vous avais dit au début que ce blog
était là pour vous déranger. J’ai compris pour jouer comme je le voulais des
choses qui pourraient vous intéresser. Si je vous ennuie fermez la page, n’allez
pas plus loin.
Un
précédent article vous parlait brutalement de la peur. La question était de
quoi avez-vous peur ? C’est dramatique de se poser une question comme ça.
Ecoutez, regardez les nouvelles, comment voulez-vous être tranquille, le malheur semble être partout. Comment ne pas avoir peur ?
Je
dois vous le dire, le golf m’a appris à ne plus avoir peur de rien. C’est
arrivé un jour où je ne m’y attendais pas. Mon coach m’a lâché au bord du
green : « Pourquoi avoir peur de ce que tu ne connais
pas ? ». Va voir, regarde, touche et tu sauras. Tu pourras être
surpris et aimer au lieu de rejeter d’emblée l'intention d'agir. C’est ça ma chance, être
innocent, de croire à la vie et d’avoir envie de découvrir. Ce qui est marrant dans
l’affaire, c’est que je me suis trouvé en premier avant de découvrir les autres.
Pour
avancer dans la vie il faut choisir, je crois. Enfant j’ai rêvé de choses
agréables et parfois je me les suis interdites. Assez vite en grandissant j’ai
fini par comprendre que c’est toujours moi qui mettait mes limites. Si je ne crois
pas pouvoir réussir, c’est sûr que je ne réussirai pas. Alors j’ai continué de
rêver et de réaliser ce que je voulais. J’ai pensé et agi simplement pour que
ma vie soit belle. Et j'ai voulu être beau au milieu. Pour me trouver beau je
devais m’aimer. Alors je me suis mis à travailler pour m’améliorer, pour faire
de moi ce à quoi je voulais ressembler.
Je m'amuse avec vous, au golf on veut d'abord jouer. Vous
devez vous dire que Narcisse était mon frère. Non justement, si j’étais cela,
je ne vous parlerais pas, trop occupé à m’occuper de moi.
Ne
vous y trompez pas, je vous parle de vous, vous qui n’osez pas vous occuper de
vous. Pourquoi sans arrêt entendre « je suis nul » ou « je suis
incapable » alors que je sais en vous voyant trouver en vous ce que vous êtes venu chercher que vous êtes aussi doué que
votre voisin… Vous le sentez quand nous sommes ensemble au bord du terrain, club en main, c'est à vous que je pense avant de vous aider. Je vous rappelle que vous existez que vous êtes le plus important. Je ne le fais qu'à votre demande, c'est un plaisir pour moi si je peux vous aider...
« Choisir
c’est mourir un peu » dit le poète. A bien y réfléchir, il n’a pas tort.
Pour faire un choix il faut au moins deux pensées. Si l’on en prend une l’autre
mourra. La vie c’est comme ça.
J’ai
été frappé à l’orée des années 2000 d’un grand changement. Vous vous souvenez ,
les plus grands voyants nous avaient prédits de grands chambardements (17 ans
plus tard, vous voyez le bordel dans lequel on est). Ce dont je veux parler, c’est d'un nouveau slogan apparu subrepticement: « Elle pas belle la vie! ». Quand il
est sorti j’ai immédiatement répondu oui. J’ai cru que c’était une question. En
fait c’est une exclamation pour vous poser question. Pour enfin changer de mode
de pensée, un nouveau paradigme.
Prenez
le pour vous et méditez dessus. La vie peut être belle, à condition que vous le
vouliez. C’est votre responsabilité. Comment y arriver ? Rien de plus
facile, soyez positif !
Ah !
de la philosophie nous revoilà au golf mais c’est la même chose.
Pour
réussir le coup que vous avez à jouer mieux vaut ne pas penser que vous allez
le rater. C’est un préalable de votre routine de jeu, penser ou imaginer votre
action sans réserve. Le lieu le plus intéressant pour expérimenter au début ce
changement et sentir comme il apporte du contentement, c’est le putting green ou
le chiping green.
Pour
vous y inviter à y aller souvent regardez comment font les plus grands joueurs.
Ils y passent un temps fou. Une somme d'exercices qui leur rapportent gros. C’est
dans ces deux secteurs qu’ils gagnent leur argent. Imaginez-vous qu’ils
travaillent ainsi sans plaisir ? Pas possible sur la durée d’une carrière.
Ils aiment passionnément ce qu’ils font. Apprenez à aimer ce que vous faites. Vous l'avez déjà fait. Parfait, appliquez le au golf.
Autour
du green, pas de grand mouvement, une idée à exécuter dans l’instant. Essayez
de jouer « instinctivement » sans coup d’essai pour ne pas faire
durer le temps entre la pensée et l’action. Ne laissez pas votre ego intervenir
et vous déranger…D’accord avec vous, plus facile à dire qu’à faire ! Pour le plaisir, essayez!
Pour
empêcher l’ego d’intervenir, c’est facile, il faut être en action. Dès que vous
êtes en action, il ne peut rien pour vous. Repérez simplement un brin d’herbe,
une tâche, qui sera l’endroit précis où doit tomber ou passer votre balle, fixez-la
du regard (intensément), oubliez la balle, oubliez le trou. Jouez sans vous
précipiter… écoutez la balle tomber dans le trou, regardez la balle rouler où
vous avez décidé…C’est réjouissant cet instant. Si vous avez confiance dans votre préparation du coup , votre réussite est au bout. N'en doutez pas c'est mathématique. Vous ferez bien quelques erreurs mais elles ne comptent pas. Avec patience et foi vous rectifierez la prochaine fois...
Vous ne me croyez pas, vous êtes frustré, ce n’est pas parfait. Faites mourir l’idée, oubliez, recommencez,
vous êtes à l’entraînement. Faites-vous une nouvelle innocence. Ne vous jugez
pas. Pensez à agir sereinement. Savourez ces moments ils vont s’imprimer dans
votre mémoire et peu à peu remplacer les images de ratage qui viennent chaque
fois s’immiscer dans vos pensées.
Commencez
petitement : près du trou. Tentez plusieurs fois. Préparez-vous, prenez
des repère objectifs, précis ; soyez calme, respirez. Expirez profondément
pour cela, cela a deux effets, le premier sur les battements du cœur, le second sur l’esprit.
Quand vous expulsez l’air cela vous demande de l’énergie, votre ego s’en fout mais il ne vous tracasse pas. Vous vous sentez nerveux ? Sentez l’air qui s’en
va de vos poumons cela vous calmera.
Expérimentez
tout ce que je vous dis. Prenez ce qui vous convient. Si vous trouvez quelque
chose de mieux, tant mieux, adoptez-le et profitez en longuement. Quand vous
êtes satisfait, reculez-vous, prenez un peu plus de distance et recommencez. C’est le secret de votre réussite, vous êtes au cœur de votre projet.
Pour
vous encourager, profitez-en pour ressentir les bienfaits de ces petites
actions. Vous expérimentez en même temps "l'instant présent". Cet
instant détaché du passé et de l’avenir. Cet instant qui rend belle la vie. Celui
de regarder une fleur, un lever de soleil, un enfant qui joue, un chat qui
dort. Ils ne pensent pas à demain ni à hier et ils paraissent heureux d’être
présents à l’instant.
Je
ne peux jouer à votre place mais c’est comme cela que j’ai appris à jouer comme
je voulais. J’ai même été plus loin, pour ne pas avoir à me déplacer pour
m’entraîner je l’ai fait chez moi. Dans une prochaine page, je vous montrerai
ce que mes copains m’ont inventé.
Je
vous ai dit il y a quelque temps que je faisais aussi beaucoup de
mouvements à vide, lentement très très très lentement. Le plus lentement
possible, chaque jour pendant quelques minutes. Une astuce pour gagner du temps amis aussi un instant de plaisir en supplément.
C’est sans douleur mais bigrement
enrichissant de sentir le mouvement. Ensuite sur le terrain lui-même j’essaie
de jouer lentement, sans déséquilibre, c’est cela qui est important autour du
green. Pas de précipitation, lucide et en équilibre pour sauver un point ou en
gagner un autre.
Cet
équilibre vous ne pouvez le trouver que si dans votre esprit vous avez
confiance en vous. Vous ne la trouvez que si vous faites l’effort de vous
découvrir les qualités que vous attendez de vous.
Ne
vous mentez pas. Vous avez développé un talent, vous savez comment vous l’avez
acquis. Ne vous leurrez pas, pour vous aimer quand vous jouez au golf, vous êtes
obligé de faire pareil. Ce n’est pas un secret vous ne pouvez pas vous prendre
pour un autre.
C’est
cela le secret du golf, il vous rend ce que vous lui donnez.
Michel Prieu
PS :
Vous
remarquerez que je ne vous ai pas parlé de « concentration ». C’est
un terme que je n’aime pas, même si je l’emploie. Ce n’est pas un terme positif.
Il demande une action volontaire venue pour combattre un dilemme intérieur. Un
conflit avec la peur. Un conflit entre la pensée et l’action.
Dans
tous mes propos, je vous ai parlé « d’attention ». L’attention à vous-même est une action positive. Elle naît du besoin que vous exprimez d’agir
sereinement pour en tirer de la joie. Avec attention vous développez un
sentiment nouveau en vous. Avec la joie peut-être découvrirez l’Amour, source
de la foi en vous.
Moi,
j’y crois ! Tentez, vous serez surpris de ce que vous allez trouver en
vous
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