La
FFG vient d’annoncer une évolution de sa politique sportive de haut niveau.
L’analyse stratégique, l’écoute, l’observation du passage amateur-professionnel
et l’aide des jeunes retraités Gwladys Nocera et Thomas Levet ont donné lieu à
ce changement.
Soit
dit en passant de ce que je connais cela reprend les idées de François Illouz
qui a démissionné sous la pression des Professionnels du circuit il y a bientôt
2 ans. Il joue au golf et continue de gagner des tournois nationaux et
internationaux comme aux plus beaux jours de sa vie de golfeur-amateur. Les Pros
rament toujours pour progresser dans le panel européen et non mondial.
Pour
autant ce qui est annoncé sera-t-il suffisant ?
Gwladys
et Thomas ont montré du cœur pour mettre leur talent en avant et merci à eux de
plonger et contribuer à améliorer le rôle de la FFG comme d’autres s’y sont
refusé. C’est vrai qu’éduquer c’est chiant. Et pourtant c’est bien aux maîtres
de parler aux apprentis pour leur faire gagner du temps. D’autres métiers l’ont
compris pour faire des avions, des autos et même devenir Champion Olympique.
Parfait
de stigmatiser le passage amateur-professionnel que l’on rencontre aussi dans
les grandes écoles pour passer de l’adolescence à l’âge adulte. Ce qui me fait
penser que ce phénomène doit être culturel en France.
Parfait
d’insister pour que les joueuses et joueurs s’aguerrissent sur le continent
américain en faisant des études de bon niveau. Ce serait d’ailleurs bien que
dès que les enfants soient sélectionnés tous les éducateurs insistent sur la
nécessité de penser aux études pour l’équilibre des enfants. Question de doigté
et de confiance entre les professeurs d’école, les entraîneurs et les parents.
Je
ne dis pas cela n’importe comment. Je viens de faire une journée de formation
au niveau du BPJESP « option golf » et la discussion avec les jeunes
gens présents m’a laissé penser que tout n’est pas clair dans l’enseignement. Les
programmes pourraient être dépoussiérés. A ma façon , c’est fait.
Je
ne suis pas inquiet pour le swing tous les Pros s’en occupent tout en sachant
que ce n’est pas suffisant. Au plan amateur les résultats sont probants. Ils
pourraient d’ailleurs encore être meilleurs en s’y prenant un peu différemment.
Je vais y venir un peu plus loin.
Je
remarque que dans le projet trois fonctions manquent de précision : la
santé, la préparation physique et la psychologie. Pas de monsieur ou madame
performance. A l’heure actuelle et dans ce sport particulièrement, je trouve
cela dommageable. Mais peut-être cela est-il prévu….
Les
jeunes retraités du circuit pointent du doigt le manque de vison de carrière et
la clarté de l’objectif des jeunes prétendants. Ils en ont bavé aussi pour
s’organiser, résister à la difficulté de la vie du circuit. Les jeunes joueurs
assistés ont-ils un mental d’entrepreneur ? A-t-on imaginé de les y
préparer ?
Quelle
méthode moderne pour poser ces données stratégiques à long terme ? Un plan pour
envisager l’année, s’entraîner, s’éduquer, conserver sa santé, se mettre en
situation de progrès ? Les neurosciences ont-elles droit de cité ?
Comment
prendre en compte le développement personnel de chacun des apprentis (et des
maîtres et leurs dirigeants) pour l’aider à tirer le meilleur de ses
capacités ? Comment orienter les plus jeunes à s’y préparer dans le monde
amateur encore au sein des Ligues afin de mieux les préparer à dominer leur
anxiété tout en préparant l’après golf ou l’échec, la sortie de route ou
simplement l’accident, la non sélection ?…
Quelle
préparation pour maîtriser ses émotions, développer toutes les intelligences
nécessaires à l’expression de la performance, ne pas perdre sa motivation quand
mes apprentissages sont difficiles et le plaisir absent ou en berne ?
Comment
harmoniser les comportements en ayant un équilibre entre vie personnelle et vie
professionnelle dans la dureté de l’ambiance du circuit ? Pression
constante du mardi au dimanche et c’est particulièrement usant. Quels outils
pour se ressourcer rapidement avant, pendant et après chaque tournoi ?
Pour
avoir quelques échos des évaluations des prétendants au niveau du DE, il n’est
pas sûr que les enfants des écoles de golf voient arriver les nouvelles
techniques porteuses d’espoir en matière d’apprentissage du swing, de gain de
temps d’entraînement et de perception de leurs progrès soient encore
d’actualité.

Nous
parlons de haut niveau mais combien de présidents et même de techniciens
éminents l’ont abordé au niveau où il est aujourd’hui ? C’est une dernière question et pas la moins
importante. Tout cela est affaire d’engagement et d’attitude mentale associé à
une foi sans limite car le chemin est long pou rattraper ce que nous n’avons
pas fait de puis des années.
Un
plaisir de le voir s’initier même si cela n’est pas parfait, l’essentiel est
fait, Gwladys et Thomas vont commencer leur mission respective. Bon courage à
tous les deux.
legolfaucoeur.blogspot.com
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