« Golf
entre deux mondes » se veut
différent de l’enseignement classique de la FFG. Vous pensez bien que je me
renseigne autant que je peux pour avoir le ressenti des gens que je rencontre
et qui se plaignent de ne pas jouer assez vite comme ils le souhaitent.
Voici
deux remarques récentes :
Un
cadre d’entreprise :
« 3
semaines qu'il a déserté le golf… ce jeu et la façon dont il joue le met face à
ses problèmes dans la vie et pour le coup, il préfère s'en écarter car trop
douloureux… »
Un
passionné (retraité, mais diablement actif!):
« Personnellement
j'en veux beaucoup à l'enseignement officiel prôné par la FF golf. Je fais
partie des ratés de cet enseignement. Pendant 10 ans j'ai galéré sans
progresser… »
Mes
constats personnels pour proposer une autre vision de l’enseignement du golf (mais
pas que..) s’appuient sur de tels ressentis. Je ne dis pas que les Pros sont
mauvais ou ne font pas leur boulot. Je dis que l’enseignement qui ne produit
pas de bons joueurs dans tous les pays est un enseignement qui ne touche pas sa
cible en terme de marché.
Ces
deux messages disent à eux seuls quelque chose d’important (ils sont arrivés
sur mon mail par pur hasard, même si je sais qu’il n’existe pas). Le golf c’est
un lancer de balle fait par un homme ou une dame qui a envie de se faire
plaisir.
Il
y a forcément deux golfs au moins : le golf des champions d’eux-mêmes,
ceux qui par leur tempérament acceptent l’inconfort pour progresser et
atteindre un objectif d’index à un chiffre et les autres. Ces autres qui ne
sont en rien condamnables par ce choix.
Je
fais partie de la première catégorie et je sais le prix que j’ai payé mais j’y
ai trouvé l’énergie pour nuancer ce que j’écris. Notez aussi que je le fais
pour le rugby et que les deux se rejoignent dans la médiocrité de notre
représentation nationale. Dirigeant d’entreprise, je n’avais pas le temps de
m’entraîner au practice alors j’ai trouvé des méthodes pour m’entraîner dans ma
chambre et ma salle de bain quand j’en avais envie. Je donne aujourd’hui ces
recettes à ceux qui le souhaitent.
Je
comprends la seconde catégorie qui donne beaucoup de fil à retordre aux
professionnels PGA. Ces joueuses et joueurs qui veulent apprendre pour tout un
tas de raisons qui leur appartiennent, ne s’engagent pas. Ils viennent en cours
pour passer un moment agréable et dès qu’ils se sentent un peu en confiance
partent en galère sur le parcours. Un choix qui se respecte mais ne comble pas
les instance sportives et commerciales du golf.
Comme
ils se comparent à ce qu’ils voient à la télé (en général en résumé), ils se
disent au bout de quelque temps qu’ils sont nuls et pensent à abandonner. Ils
ont tout faux sur les deux tableaux et se coupent d’un merveilleux loisir.
Si
vous voulez bien jouer au golf, y être performant, l’apprentissage est
important, pour le swing mais surtout pour que vous soyez cohérent avec
vous-mêmes. A un moment ce n’est pas le swing qui va vous bloquer pour mieux
jouer, c’est votre personnalité. Vous devez alors apprendre des choses de
vous-mêmes qui effectivement demandent de passer dans l’inconfort. Je sais
personnellement que le jeu en vaut la chandelle. Je sais pour cela que si l’on
continue comme l’on fait en ce moment nous n’aurons jamais de champion. Je l’ai
dit c’est culturel. J’y reviendrai.
Ceux
qui jouent une fois de temps en temps sont sans doute le cauchemar des Pros qui
voudraient je pense (vraiment) sortir des joueurs de bon niveau. Ce n’est pas
le cas et cela dans le monde entier. Ce dont je parle n’est pas lié à la
France, c’est général dans le monde. Les anglo-saxons ont un caractère
différent d’une autre nature mais par éducation ils ont intégré le sport depuis
leur plus jeune âge.
Je
dis que les Pros ne sont pas armés pour faire aimer le golf à ceux qui ne sont
pas motivés. Et il faudrait peu de chose pour y arriver : adapter la
pédagogie, y mettre des ingrédients attachés à la personne, des éléments de
psychologie liée au plaisir, pour augmenter la dose d’apprentissage. C’est là
qu’est la performance dans l’effort pour apprendre. Vaste débat mais je connais
des pros désabusés.
Je
sais que la FFG fait des efforts pour trouver des solutions. Mais elles ne sont
pas à parachuter des Etats-Unis. Je dis cela en référence à ce qui se passe au
rugby. Je rentre de Nouvelle Zélande où j’ai passé l’hiver à étudier le système
expert à produire des équipes All Black qui dominent le monde depuis plus d’un
siècle. Pas un seul instant je n’ai pensé que ce système pourrait s’implanter
en France. Mais à apprendre autant aller chez le meilleur, puis faire mieux que
lui. La notion d’excellence dans notre
pays est d’une autre nature, nous sommes des métis contestataires
(véritablement).
Elle
existe et je suis fier d’avoir touché les marchés étrangers dans mon métier,
pensez donc, forgeron. Que fait Airbus ? LVMH ? Le handball ? Tony
Parker ? Martin Fourcade ? Teddy Riner ?... De l’excellence à la française. Dans ma
petite usine de Crézancy, Japonais et Américains sont venus apprendre ce que
forger avec précision voulait dire. Une exigence d’orfèvre d’une bande de
techniciens acharnés (avec leur cœur) à faire passer leurs idées par des
machines pour sortir des pièces à nulle autre pareilles. De l’orfèvrerie qu’on
nous envie (l’usine est japonaise aujourd’hui).
Pour
le golf il faut reprendre ainsi les problèmes. S’inspirer, pourquoi pas, des
américains mais trouver ensuite les concepteurs d’une méthode qui ne serait pas
dogmatique. Une méthode avec des principes stricts pour ce qui concerne le
chemin du club mais ensuite adaptée au client avec ses propres qualités (et
bien sûr ses défauts). Un swing de golf à la carte (sans jeu de mot Paulo) si
j’ose dire. Mais un enseignement du jeu qui donne de l’autonomie, de la
maîtrise dans le temps. Un apprentissage cohérent qui permettrait aux joueurs
d’avoir confiance et de ne pas se jeter dans les bras du premier conseil venant
de son voisin qui joue plus mal que lui.
Les
joueurs de golfs passent leur temps à regarder comment joue le voisin (même
chez les pros du circuit) et se comparer à lui. La règle, c’est ne pas se
comparer à personne, se faire une image juste de soi et faire avec. Le talent
est en soi. De toute façon on ne peut pas jouer au golf avec un masque.
Je
dis cela en ayant fait un travail de réflexion sur mon propre jeu mais en
voyant aussi le plaisir que prennent les gens quand on leur montre des
situations de jeu à résoudre. Les plus réticents à s’entraîner au practice
trouvent le moyen de partir avec quatre balles et trois clubs, seuls sur le
parcours quand ils en ont le temps. D’autres trouvent des biais autres, mais au
final font des progrès et continuent de jouer.
Ce
que je dis ici pour des particuliers qui ont le temps, n’est pas identique pour
des gens qui travaillent, sont pressés, stressés, oppressés, impatients…des
actifs. Pour ceux-là, il faut trouver des solutions pédagogiques pour
« gagner du temps ». Utiliser les ressources du cerveau mieux connues
aujourd’hui pour constituer une mémoire mentale et physiologique. Utiliser les
outils numériques pour permettre à un client de s’en servir pour s’approprier
ses propres qualités et ses défauts.
En
utilisant ces principes, je ne suis pas plus doué que quiconque, et pour
remodeler mon swing complet (moins d’effort, moins d’énergie, plus d’équilibre
pour plus de longueur et de précision), j’ai déjà expérimenté avec Michael
Wolseley. Pour obtenir le même (en fait bien meilleur) niveau de jeu j’ai pris
3 heures de cours et mis 40 heures de practice à la suite sur 3 semaines pour
m’approprier ce changement. Il a fait des progrès Michael, quand il m’a
enseigné le chiping 25 ans avant, (pratique que je n’ai plus jamais accepté de
changer) j’avais mis un an et demi à comprendre. La vidéo est très efficace
accompagné d’un Pro. L’image est juste, on ne peut se cacher, se raconter
d’histoire.
Puisque
l’on parle de vidéo, plusieurs coaches ou Pros se sont lancés dans le créneau.
Curieux, je suis allé voir et je dois reconnaître qu’il y a des choses
remarquables, comme dans bien des clubs sans doute. Première remarque, peu
d’entre eux cherchent la clientèle dame. Et c’est dommage car si nous n’avons
pas de champion de majeur chez les hommes nous en avons chez les dames. Une
lapalissade en passant, il n’est pas possible d’enseigner le golf aux dames
comme au messieurs. Elles ne se servent pas de leur cerveau comme nous les
hommes. C’est pour cela qu’elles sont plus fortes.
C’est
justement une vidéo de Michel Teichet aux USA avec la famille Lebouc qui m’a
fait réagir. D’abord vous remarquez la classe des clubs et la classe de la
présentation. We are in America ! Patricia est interviewée sur sa victoire
au majeur mais ne livre rien de ce que je trouve essentiel du golf, sa partie
cachée. Elle aborde la partie sans livrer sa préparation mentale. Je m’en suis
ouvert à Michel qui m’a répondu aimablement que cet aspect ce n’est pas ce
qu’on lui demande. Je ne suis pas d’accord, j’irai le voir un de ces jours.
Avec
Antoine Lebouc nouvelle vidéo et démonstration sur l’alignement pour des
effets. Complet, super correct mais je suis sûr que la moitié des joueurs
amateurs que je connais n’ont rien pigé et n’ont jamais rencontré un pro comme
Antoine, avec le vécu et moyens matériels qu’il se donne. Travail super correct
pour des américains ou des passionnés (5% du marché).
Quand
les vidéos passent dans nos clubs ce n’est pas du même niveau, au lieu d’être
admiratif je pourrais être critique. Dans l’enseignement de toutes les
techniques (j’en connais un paquet de la forge à l’informatique) il y a du
foutage de gueule et donc on en voit.
Toujours
en vidéo on voit aussi la nécessaire préparation mentale pour le putting, une
partie... Parfois (et j’en suis) on parle de travail mental ou d’endurance
mentale. Déjà il faudrait s’entendre sur ces expressions car les mots
importants sont pour moi en tout cas : préparation, travail et endurance.
J’ai donc des remarques à faire sur chacune des vidéos car bien que ce soit du
bon boulot, l’essentiel pour le joueur lambda n’y est pas.
Un
autre point me touche dans l’enseignement classique. Des sociétés de gestion
s’occupent de golf parce que c’est compliqué de gérer un golf. Je rappelle que
j’en ai étudié 4 à fond, pour les préparer à la certification ISO. Il y a
plusieurs métiers qui ne sont pas faciles à faire cohabiter. Mais dans l’enseignement
non plus.
Donc
pour leur animation, leur développement ces organismes ont des pros salariés
qui enseignent aux débutants et les font progresser. Les joueurs passent sous
leur contrôle selon les circonstances et cela perturbe les joueurs. Tellement
que certains sont perdus, n’osent pas le dire, mais ne progressent pas. Pas
encourageant pour continuer. J’ai dit dans mon bouquin qu’il fallait avoir
confiance dans son pro initial et n’en changer qu’au bout de quelque temps si
l’on en sent le besoin. Difficile à comprendre mais essentiel pour organiser
l’enseignement collectif. On prend de l’argent sur le moment mais il n’est pas
récurrent, il ne sert pas le moyen et long terme ni le marché du golf pas plus
que les statistiques des licenciés de la FFG.
Les
enfants maintenant, souvent à la garderie pour des enfants dont les parents
jouent déjà, je n’insiste pas pour les EDG.
Par
contre j’aimerais que ce sport entre à l’école qu’il fasse partie à un moment
des projets pédagogiques des établissements primaires. Car le champion futur y
est déjà. On en a laissé passer plein sans doute auparavant. Vous l’avez
compris le golf sert à développer l’esprit des grands mais encore plus celui
des enfants. Ce jeu est interactif, en quelques instants il vous permet de
toucher du doigt ce qu’est une pensée, une vision, un objectif, une stratégie,
une sensation…mettre la balle dans un trou contient tout cela. On apprend la
philosophie par jeu !
Alors
ce champion capable de gagner un majeur c’est pour quand ? J’y travaille
de mon côté et je sais que la FFG aussi. Elle a décidé de mettre dans la
structure trois ingrédients majeurs : technique, physique et mental.
Meilleurs coaches américains en clinic, super. Il faudra que les trois pôles
acceptent de travailler main dans la main, épaule contre épaule, idées
confondues et cohérentes. C’est un début pas mal déjà.
Ce
que j’intègre en plus outre des outils pédagogiques plus français, c’est
l’éducation des enfants au plus près de leurs intérêts et ceux de leurs
parents. Je les veux équilibrés, engagés, autonomes, enjoués et ayant envie
d’apprendre. Vu l’état de notre société je sais que je vais devoir innover pour
faire entendre des sons de cloches inconnus pour eux, effort, travail,
concentration, motivation…J’ai le temps je vais chercher à me faire aider de
Pros PGA qui veulent évoluer à partir de ce qu’ils savent déjà. Et aussi je
vais provoquer des instituteurs et des professeurs, des médecins et des
thérapeutes, j’ai un plan !
Comment
je vais faire pour les recruter ? A ma façon, les faire jouer et
quand ils auront réussi ce qu’ils sont venus chercher, ils intègreront ce
qu’ils auront appris de leur propre jeu et sauront l’intégrer dans leur
enseignement pour le bien de leurs propres clients.
Un
client content est votre meilleur ambassadeur, le début d’un cercle vertueux.
C'est l'hiver le moment de s'entraîner...En toute amitié!
Michel Prieu
https://youtu.be/QK2Xx8tOuMs
https://youtu.be/QK2Xx8tOuMs
Hello,
Puisque vous avez lu jusque là, donnez votre avis, cela fera du bien à tout le monde. Je vous remercie.
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