62 - Oser savoir (8 Janvier 18)


Bonjour,

Cette année 2018 commence sur les chapeaux de roue. Vous ne vous rendez pas compte mais avant la fin de l’année mes 70 ans auront sonné, je n’ai pas terminé tous mes rêves, je dois m’en occuper.

Lorsque je travaillais, à partir de leurs 50 ans je commençais à surveiller mes personnels pour tenter de déceler chez eux ces petits indices qui disent s’ils vont garder l’énergie pour continuer à travailler ou bien abandonner et prendre leur retraite, c’est-à-dire se mettre en retrait.

Personnellement, j’ai fait comme si de rien n’était, j’ai continué à travailler ailleurs et je ne vais pas m’arrêter d’avoir des projets. En France, j’étudie puis je voyage et je vais vérifier ce que j’ai appris. Je le confronte à ce que font les autres pays. Pour mon parcours professionnel j’ai procédé ainsi et au golf j’ai fait pareil. C’est ce qui m’entraîne à écrire ce que j’exprime depuis que j’ai décidé de faire pour apporter une aide à ceux qui en auraient besoin. Une façon de dire que j’aime ce monde, mes recherches m’ont confirmé que la vie est ainsi. Sans amour chaque jour, nous n’arriverons à rien.

« Golf entre deux mondes » est le modèle que j’ai choisi pour exprimer le mieux la devise que j’ai trouvée à l’Université d’Otago et que j’ai détournée. La devise est « Ose savoir ». Magnifique invitation a de jeunes gens dans ce coin de l’Ile du Sud de Nouvelle Zélande qui mérite le détour.

« Oser savoir » est un peu différent dans le golf, mais c’est ma propre devise car cela sous-tend une demande d’effort pour sortir de son confort. Un effort de cohérence entre la joueuse (ou le joueur) et l’homme (ou la femme) qui l’accompagne sur tous les parcours de la vie. Aujourd’hui, l’enseignement du golf ne rend pas les joueurs cohérents.

Mon expérience professionnelle de consultant a touché aussi le golf pour inviter ceux qui y étaient sensibles à s’intéresser aux processus qualité mieux connu dans l’industrie à cette époque, 15 ans déjà. Quatre clubs ont accepté avant que je ne parte à l’étranger et la manière dont j’y suis reçu montre qu’ils ne s’en plaignent pas.

Pour les rencontres et images du monde, les blogs sont répertoriés dans « tribune et voyages » sur Facebook. Mon opinion est que les golfs ne font pas attention à leur chiffre d’affaire. Beaucoup de joueur sont sur un parcours sans savoir jouer correctement. Il faut débuter, je suis le premier concerné mais ce n’est pas parce que l’on a payé un greenfee (ou une cotisation de membre) que l’on a réservé le parcours pour soi. Il y a des règles de savoir-vivre qui ne sont pas respectées. Ce n’est pas en s’abritant derrière les excuses de l’évolution de la société que cela s’arrangera. C’est aux enseignants et aux directions des golfs de faire attention aux règles élémentaires de ce sport.

Certains clubs ont une approche de la clientèle tout à fait particulière. A ce sujet il m’est arrivé deux aventures en Avignon. Une malheureuse avec un jeune ami qui après avoir assuré son avenir professionnel pouvait de nouveau rejouer après 6 ans d’arrêt. Notre partie du mois de septembre lui a coûté 150 euros. Accueil anti-commercial et terrain mal préparé…Ces derniers jours, j’ai entendu dire que le golf de Grand Avignon avait perdu beaucoup de joueurs. Je ne vais pas pleurer, je ne lui ai pas fait de publicité.

Une heureuse quelques semaines après. Je voulais jouer en compétition, drogue toujours vivace dans mon esprit (c’est l’essence de ce jeu, s’il en est). Je me pointais un après-midi ensoleillé pour un shot gun d’avant dîner. Super partie en bonne compagnie, organisation et terrain parfaits, j’ai remercié le directeur du golf de Château Blanc. Je pourrai en citer d’autres mais je veux dire que j’ose savoir que le golf et son développement sont un réservoir économique qu’il faut tenter de remplir. Que chaque jour il y a des choses à améliorer pour aller chercher des gens qui voudraient jouer parce que le système est grippé. Je côtoie des gens qui ne veulent pas s’entraîner parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre simplement, même quand ils ont le temps.

Vous le savez, je cours le monde pour comparer et je dois constater que les joueurs de golf ont un niveau bas, qu’ils utilisent les règles comme bon leur semble alors que ce sport ce n’est pas cela. « Montre comment tu joues et je te dirai qui tu es » est une clé pour savoir si un joueur de rencontre en compétition deviendra un ami avec qui de nouveau je partagerai une partie ou pas. Simple remarque depuis 30 ans que je joue au golf. Oser savoir ce qu’est la philosophie de ce sport fut un premier pas. Merci encore à Denis Lalanne.

Merci aussi a Philippe Heugas et Michael Wolseley qui m’ont respecté en m’apprenant à jouer. Ils ont osé savoir qui j’étais, quelle était mon exigence pour me guider. Le jeu que je développais me venait de Jean Garaïalde. Il ne le sait pas mais je le remercie chaque fois que je joue. Son intention était engagement pour la régularité et la précision. Les deux pros m’ont appris que je devais décider de mon jeu. Je n’entends pas cela en ce moment. Je trouve les joueurs trop dépendants de leur enseignant. Ils ne sont pas autonomes après une année de cours.

Le jeu a changé mais pas vraiment les joueurs de golf. Ils sont pressés de jouer comme à la télé, avec aisance (ce fut pareil pour le tennis). J’ose penser qu’ils pourraient y arriver à condition de le leur en donner les clés. C’est clairement mon intention. « Oser savoir » que pour bien jouer il faut y être entier. Le swing ne suffit pas. Il n’y a qu’à regarder les résultats. Les swings semblent corrects et efficaces mais les joueurs professionnels les meilleurs constatent qu’ils ne le sont pas pour espérer mieux qu’ils ne font.

Ils gagnent bien leur vie par rapport à un ingénieur, ils ont osé jouer avec leur talent et ils en tirent reconnaissance. Je pense simplement qu’ils méritent mieux mais il faut « oser savoir » que d’autres voies sont possibles pour améliorer leur potentiel. Il suffit d’oser regarder autour de soi. Au judo, à l’aviron, au ski de fond…

C’est mon ambition de participer à cela, parce que je pense que le problème est culturel dans le golf. Ce n’est ni un combat contre un adversaire, ni un combat contre le chronomètre, c’est à chaque instant un combat contre soi. Notre culture personnelle, nos habitudes de vie sont nos propres handicaps. Pas un jugement, simplement un constat.

Comment puis-je dire cela ? Parce que je l’ai appris quand j'ai voulu devenir performant. Super occupé, directeur d’usine j’ai ramé pour m’entraîner et mon cerveau m’a aidé. Quelle outrecuidance de dire que je vais m’occuper de professionnels de l’enseignement ! Vérifiez dans votre club, avec un petit jeu simple. Proposez à vos enseignants de partir avec vous et …d’annoncer leur score avant de partir sur le tee N°1. Jouez et vérifiez. Après les avoir avertis, donnez-moi en retour leur e-mail pour que je puisse leur proposer quelques clés pour réaliser leur objectif au prochain essai. « Oser savoir » qui l’on est, le joueur et l’homme tout se tient pour grandir.

On a des travers, des habitudes néfastes pour bien jouer, notre culture française est ainsi. Le doigt presque toujours sur ce qui ne va pas. C’est néfaste pour se développer. Les joueurs et nous tous avons des blocages qui pourraient se libérer. Les neurosciences complétées de la neurobiologie en passant par la mécanique quantique nous offrent des possibilités depuis quelques années. Je les ai visitées, c’est riche d’enseignement.

Un exemple : Je suis à 40 cm du trou pour la troisième fois du parcours et j’ai peur de rater (cette peur a une origine chez chaque jouer et pourrait se régler par des techniques efficaces et rapides en moins d’une journée). Evidemment pensée négative ratage assuré, carte de score à mettre au panier. Nous sommes au 10ème trou et ma colère explose. Pendant 5 minutes je vitupère contre moi (visible ou pas). Ces 5 minutes ont mis mon taux de cortisol au sommet et je vais passer 5 heures à le digérer. Autant dire que mon corps n’est plus disponible pour jouer. En plus mon système immunitaire est au plus bas et je vais mettre en danger ma santé. Pour un putt, « oser savoir » pour corriger, espérer chaque jour une marche nouvelle pour élever son niveau de jeu.

Préparer un objectif ne s’improvise pas. Chaque joueur a des connaissances sur lui -même à explorer pour le réaliser. Il ne s’agit pas simplement de l’imaginer, il faut être prêt puis s’y consacrer tout entier. Un exercice qui se construit avec quelques essais et bien sûr des erreurs. « Oser savoir » prépare un sacré joueur.

C’est cette attitude que « Golf entre deux mondes » veut assurer. Je souhaite avoir l’esprit de partager pour que tous les pros de ce sport aient ensuite des joueurs plus heureux. Des joueurs qui leur font confiance encore et encore pour s’améliorer. J’ai passé l’âge mais ce sport m’a trop donné. Il m’a développé, épanoui comme l’on dit dans les cercles de développement personnel. Il m’a permis d’être le meilleur de moi-même.

Le swing ne suffit pas, la psychologie non plus pour être performant. Il faut aller plus loin, parler de diététique et d’énergie. Parler des habitudes néfastes et les changer. Parler des émotions et en gommer les effets.

Foutre la paix au stress et aux peurs associées qui stimulent l’attention des joueurs et leur sécurité. « Oser savoir » que c’est normal d’avoir peur rend possible de les apprivoiser.

Enfin « oser savoir » qu’il faut rêver et même avant de le mériter vivre dans le succès, mais « oser savoir » agir et bosser pour voir se réaliser son rêve ou objectif.

J’ai remercié mes pros de golf, je dois ici remercier David Lefrançois. Dans un premier temps sa générosité a attiré mon attention. Il m'a permis de comprendre comment fonctionnait le cerveau et de mieux utiliser mes connaissances pour jouer. J’aime l’innovation, ce fut toute ma vie, créer puis partager c’est un chemin que j’ai suivi. Je ne fais rien de différent en écrivant ceci. C’est lui qui a attiré mes recherches vers la mécanique quantique complément de connaissances qui simplifient le jeu. Mais depuis peu voyant que rien ne bouge il m’a donné l’envie d’oser créer une école.

Le centre principal est en place et déjà des séances sont programmées sur le golf de  Miraflorès à Riviera del Sol. Une première conférence est programmée pour intéresser les pros et les clients d’un autre golf sur les hauteurs d’Andalousie. Près de chez Miguel Angel Gimenez les pros ont compris. En France, j’ai pris les premiers contacts avec ceux que j’ai déjà accompagné pour leur rendre ce qu’ils m’ont donné.

Ce sport m’a beaucoup donné, normal que je lui rende ce qu’il ma offert pour progresser. C’est un jeu mais s’il est universel c’est plus que cela, un art martial occidental. Ce sont les asiatiques qui utilisent ce que « Golf entre deux mondes » propose.

Développer les capacités des joueurs autrement. Derrière tout cela il n’y a aucune animosité simplement « oser savoir » faire réfléchir ceux qui ont en charge ce secteur économique qui pourrait être un vecteur d’activité heureuse pour le bien de beaucoup plus de gens de notre société.

A Miraflorès, je propose un programme à la carte. Fonction du niveau des joueurs (3 avec moi) et de leurs attentes fixées soit par demande préalable, soit lors de la causerie du début de semaine. Programme prévu:

-       Causerie de présentation et parcours de découverte mutuelle. Observations et debriefing. Jeu questions-réponses. Journée de 6 heures en général.

-       3 jours à thèmes choisis selon les joueurs dont une matinée au practice pour en voir l’intérêt pour s’entraîner

-       5ème jour, compétition avec les attitudes apprises en cours de semaine.

-  Discussions chaque jour avant et après le parcours pour compléter les connaissances pouvant intervenir en cours de jeu.

-  CR écrit pour chaque joueur et chaque jour. Point clés identifiés. Points d’amélioration du swing à voir avec son Pro à la suite du séjour (si nécessaire).

-  Apport de connaissances variés: plans de préparation et de jeu, stratégie, approche du parcours, du coup. Notes sur la nutrition, santé, neurosciences pour alerter, souligner mais surtout gagner beaucoup de temps pour améliorer son niveau. 

-      Semaine chargée mais joyeuse et agréable dès le premier jour. Le golf c’est la vie mais d’abord un jeu…Aux joueurs ensuite d’approfondir ce qu’ils auront appris et de s’entraîner pour atteindre le niveau qu’ils souhaitent.

-   Le but de cette semaine est de rendre le joueur autonome et cohérent avec lui même pour jouer juste et être performant.

-  Objectif chiffré proposé : un an pour diminuer le handicap de moitié par rapport à celui d'arrivée.

Je peux me déplacer pour un club particulier avec deux prestations une conférence pour l’ensemble des membres du club et les professionnels. Stages en club selon la demande et sur devis de prestation uniquement selon les besoins formulés (groupes particuliers, entraînement d’équipes de compétition, groupes de joueurs d’entreprise…Développement personnel avec le golf) .

Ce dernier point fait, demain j’irai skier, le sport nous l’avons trop souvent négligé. Il entre dans notre culture avec trop de retard. « Oser savoir » concerne aussi les professeurs qui deviennent des censeurs quand ils pensent que les matières de leur prédilection forment mieux les enfants que le sport. Le golf aide à être meilleur dans tous les autres sports. Il structure la pensée comme il est difficile d’imaginer quand on ne le pratique pas. Superbement amusant pour les enfants.

J’ose le dire aujourd’hui sans le sport je n’aurais pas été l’étudiant et le professionnel que j’ai été. J’ose savoir qu’hélas je ne sais pas tout mais que demain j’en saurai un peu plus. Le golf m’a confirmer qu’apprendre à apprendre pouvait servir tout au long de la vie.

Bon golf à tous, osez jouer maintenant !


A Arêches-Beaufort, le 8 janvier 2018

Michel Prieu

https://youtu.be/QK2Xx8tOuMs

Point de contact: michel3c@gmail.com


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