Australie, ... Ce
fut un long voyage, de toute beauté et j’y ai trouvé ce que je cherchais, dans beauvoyageenaustralianewzel.blogspot.com vous avez quelques clés. Plus tard, dans les détails je vous dirai. Pour le moment sachez que le bonhomme qui joue au golf a bien changé.
Quand
vous coupez comme cela vos liens avec le quotidien, tout prend un relief
différent, vos codes de référence sont cassés. En plus, cette fois nous étions
aux Antipodes. Autant dire quand vous regardez le globe terrestre la tête à
l’envers. Après avoir été complètement déboussolé sur les terres australes et
l’île des Maoris, je suis revenu la tête dans les étoiles.
Bien
entendu nous avons joué au golf. Oh ! Pas pour performer, même si nous
avons trouvé des terrains magnifiques, pas chers et remarquablement entretenus.
En voyage, une demi-série suffit pour trouver des amis. Car le but est-là quand
on part aussi loin. Trouver celui ou celle qui vous dira ce que le Tour Operator
ne peut vous dévoiler : l’âme des habitants de la région que vous visitez.
Et
une fois encore nous avons été gâtés, le golf nous a donné à rencontrer des
gens de qualité. Sur des parcours publics, pas huppés, mais manucurés. A croire que les
anglo-saxons contrairement à nous n’aiment pas les herbes folles. Une pelouse, c’est fait pour être taillée, alors vous imaginez un green ce que c’est. Même
les roughs sont bien arrangés.
La
vitesse de jeu, les Australiens s’en moquent tandis que les Néo-Zélandais sont
beaucoup plus pressés. Sans rire, ils peuvent penser qu’à tout moment un
tremblement de terre peut leur couper l’herbe sous le pied. Je peux vous dire
sincèrement que je le pense vraiment. Les gens de ces deux îles sont d’une
qualité rare.
Reprendre
un sac complet ? J’ai dû me rééduquer, pas moyen de mettre une balle où je
voulais. Heureusement Emma et son amie Camille m’ont de nouveau entraîné au
practice pour leur montrer comment jouer. Comme d’habitude pour le swing, je
n’ai pas fait grand-chose, je laisse cela aux professionnels, ils ont les clés
pour nous dire comment swinguer.
Je
leur ai juste dit que le golf était un sport merveilleux, capable de vous
révéler des choses sur vous-mêmes que vous ne connaissez pas. Quand vous êtes
grand cela vous surprend, mais pour un enfant, en jouant découvrir qu’il est
grand vous vous imaginez sa fierté. Cela n’a l’air de rien, mais avec le même
club un tout petit sait faire comme les grands, même mieux, en tout cas, il comprend
plus facilement.
J’en
étais là de mes réflexions, quand est survenu le weekend final de « The
Open » le troisième Master de la levée de l’année. Sur la terre mythique
de Troon, deux monstres se sont affrontés. Je l’ai dit : un sommet de golf
comme jamais cela n’était arrivé. J’ai retrouvé là les accents des épopées
racontées par Denis Lalanne alors que je n’avais jamais joué.
Cette
fois j’ai tout suivi, tout compris de cet Everest que Stenson, le Nordique et
Mickelson, le gaucher magique nous ont régalé. Un duel sur le pré qui a
fracassé le champ de leurs camarades qui n’ont plus qu’à faire comme moi, repartir à l’entraînement pour essayer encore de progresser.
Toucher
la cible que vous visez, à volonté, c’est un pied que vous ne connaissez pas si
vous ne vous y entraînez pas.
Peu
importe le terrain sur lequel vous tentez l’expérience, mais pour bien jouer et
profiter de tous les bienfaits du golf, vous devez exercer vos talents. Vous ne
savez même pas tous ceux que vous avez.
Le
plaisir du jouer va vous les révéler. Au lieu de vous frustrer lorsque vous ne
réussissez pas, allez-vous entraîner seul ou accompagné mais faites comme les
concertistes : faites des gammes et vous comprendrez où est votre intérêt. En voulez-vous la preuve ? Si vous n’aimez pas aller au practice, je vous
invite à deux conversations : « Variations Sauvages » d’Hélène
Grimaud et « La vie de Liszt est un roman » de Zsolt Harsanyi. Vous
comprendrez tout seul comment en plus d’être doués, le travail qu’ils ont fait
pour prendre leur pied.
Vous
allez me dire que vous n’avez pas de qualité et cela vivement, je le conteste. Dans votre
humanité, pour être ce que vous êtes, si l’envie de jouer au golf vous est venue, c’est qu’à ce jeu vous êtes un élu. Cherchez à comprendre pourquoi dans votre vie vous êtes performant dans ce que vous aimez et mettez-le en
place également pour tenter de bien jouer au golf. Vous verrez rapidement vos
progrès.
Les
enseignants veulent nous faire croire qu’un jeu académique est la clé pour bien
jouer. Ils n’ont pas tort mais ce n’est pas la panacée. Le golf avant tout
c’est vous. Pour marcher par exemple, vous avez appris tout petit. Vous savez
comme moi que pour ne pas tomber, vous avez une technique et un rythme de pas.
J’ai la même démarche que vous et nos amis aussi. Aucun n’a ni le même pas et ni le même rythme. Chacun a sa technique et son horloge interne.
C’est à les identifier et les apprivoiser ensemble que sert l’entraînement. Ce que vous
y trouvez peut-être déconcertant mais le plus souvent euphorisant. Vous n’avez
pas le temps. Balivernes, c’est un faux fuyant, vous avez peur de votre vérité.
Vous redoutez votre réalité. Or je vous le dis tout net, si l’idée vous est
venue d’approcher ce jeu, si vous en avez envie, plongez, testez mais
entraînez-vous. Votre bonheur de jouer au golf est au bout…
Bon golf à tous
Michel Prieu
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