88 - Enseignement, du nouveau (9 janvier 2019)

Le golf un jeu passionnant, un sport inspirant...




Le golf c'est la vie!  

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Bonjour à tous,

Je viens de faire un petit tour de France suite à différentes sollicitations nées de mon envie de créer NCS ( New Champions School) et d’autres parvenues de contacts fortuits avec l’ouverture de la chaîne YouTube « Golf Entre Deux Mondes ».

Chaîne publique relayée par Instagram et Facebook. Chacun a aujourd’hui sa place pour faire connaître mieux le golf au plus grand nombre. Ce sera ma façon de contribuer à tout ce qu’il m’a apporté de plaisir et d’amélioration dans ma vie personnelle et professionnelle.

Je suis posé à la montagne et je suis un peu chagrin de ce que j’ai vu et entendu au cours de ce périple. Cela concerne l’enseignement du golf principalement.

Pendant quelques mois j’ai observé ce que faisaient les Pros espagnols que j’ai côtoyé en Andalousie et sur la Costa Brava. Rien, de bien différent avec ce que je vois en France. Je ne parle pas des champions professionnels, je parle simplement des joueurs amateurs.

Durant deux ans en Espagne après la Californie (mais pas la Floride), Australie, Nouvelle Zélande, nous avons passé souvent plus de 5 heures sur les parcours. Devant nous de vieux joueurs ayant un mal fou à choisir leur club ou même leur organisation. De jeunes joueurs brouillons et colériques en quelques rares compétitions. Je trouve le golf en perdition.

J’ai beau tourner le problème dans tous les sens, j’en reviens à l’enseignement. Et pour tout dire au swing, car peu d’éducateurs s’occupent du jeu.

En Espagne j’ai suivi sur son parcours de finale d’un tournoi international François Illouz dont chacun sait quel joueur il est. Son swing est loin d’être académique, pourtant quel que soit le parcours ce dernier n’est jamais sûr de gagner la partie engagée avec l’avocat parisien. Ce n’est pas le swing qui fait le joueur, c’est l’homme (ou la femme).

Je me réjouis depuis plus de 25 ans des efforts de mon mentor qui m’a expliqué comment swinguer. En fait il s’est ingénié à me montrer un chemin du club tout simplement. J’ai fait tous les efforts réels et virtuels pour dompter le geste qu’il m’indiquait. Je ne me suis pas si mal débrouillé mais je me suis aussi servi de ce que m’avait appris la vie. Mon cerveau n’est pas étranger à ce que j’ai réalisé. Pour le plaisir de f jouer j’ai aussi utilisé les idées que m’avaient apporté mes autres sports et mes compétences professionnelles.

J’admire le travail de certains Pros trop méconnus pour avoir décrypté l’ensemble des muscles et articulations qui servent à swinguer. Ils s’occupent de clients qui cherchent la performance dans leur jeu. Ils développent une méthode logique en commençant par le putting puis le petit jeu pour déboucher ensuite sur le grand jeu. Ils parlent sans arrêt de situation de jeu et les construisent déjà au practice. Je n’ai pas vu partout cela, c’est confidentiel.

J’ai vu des gens qui jouent depuis longtemps, des jeunes et des moins jeunes, des filles et des garçons qui à la moindre gratte appellent au secours leur Pro préféré pour leur demander pourquoi ils ont raté ce coup. Ils ne jouent jamais libérés. Moi qui crie partout que le savoir c’est la liberté. Le pro enseignant a-t-il à chaque fois une envie de résultat pour son client ? Quelle stratégie développent-il face à son client ? Est-ce clair pour lui ? J’en doute véritablement en sachant qu’à défaut de progrès mirobolants, l’autonomie du joueur serait un résultat prometteur pour chaque éducateur.

Quand je passe du temps à observer les joueurs amateurs sur un parcours, les voir ne pas respecter la moindre étiquette ; beaucoup ont l’impudeur de rejouer une balle parce qu’ils ont manqué leur coup. D’autres discutent inlassablement alors que derrière tout le monde attend ; je suis loin d’être enclin à féliciter les enseignants et les gestionnaires du golf en sortant de ma partie.

Avoir un swing académique pourquoi faire ? C’est la question qui devrait être posée au premier débutant lors d’un petit entretien en salle autour d’un buffet commercial avant de toucher son premier club. Nous avons toutes les raisons personnelles de jouer au golf en débutant. Nous ne sommes pas tous conscients de l’attitude mentale qu’il demande. Ce pourrait être l’objet d’un court entretien initial avant le premier cours. Il y a choix entre loisir et sport, jeu et compétition. Nous n’avons pas tous le même niveau d’exigence pour y passer le temps qui est nécessaire pour jouer comme nous le souhaitons. Il y a des étapes, des passerelles mais une attitude générale de respect et de savoir être à souligner pour tous. Les enfants comprennent cela mieux que leurs parents.

Le swing de chacun est unique. C’est à chacun de décider quand procéder à des améliorations selon son niveau de jeu ou d’exigences. Certains joueurs se plaisent à jouer au practice pour toutes raisons qui les regardent. D’autres aiment jouer les pitch and putt parce que c’est super marrant. Qui tient compte de cela pour initier un joueur débutant ? C’est au joueur de décider mais l’enseignement initial ne lui en donne pas les clés. C’est un des buts que j’ai fixé à « Golf Entre Deux Mondes » pour donner gratuitement des conseils aux amateurs pour interroger leurs pros et décider de leur progression personnelle. Le golf est un sport de décision et de responsabilité. Qui en parle au début des cours ?

Personnellement je trouve qu’il a deux catégories de joueurs, ceux du loisir et les amoureux du sport. Accros à la performance. Conscient de leur exigence et qui feront les efforts qui leurs conviennent pour atteindre leur objectif. Pour ces derniers encore les motivations varient mais ils vont naturellement aller chercher des certitudes techniques en oubliant parfois un développement personnel tout aussi important pour jouer correctement.

Le public loisir veut gagner du temps, jouer rapidement. Un besoin naturel, une envie de nature. Je tiens à préciser que notre cerveau est fait de telle façon qu’il adore apprendre en jouant. C’est vrai que l’enseignement de la République encore maintenant ne nous y pas habitué. J’atteste que c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Alors quelles innovations pour prendre en compte le besoin de jouer ?

Je propose une méthode de préparation par visualisation. Elle a du sens même si elle peut paraître contraignante. Un premier pas pour gagner du temps. Très utile tout le long de la progression ensuite pour rester au même niveau que lors de l’entraînement précédent il est possible de visualiser. Soit un modèle que l’on aura choisi soit soi-même. Situation idéale et confortable que nous permet le cerveau. En ajoutant le mime de temps en temps nous restons des enfants…

J’admire Bill Owens et son disciple Stéphane Bachoz qui parlent de « swing naturel » qui en une après midi vous permettent de jouer au golf. Vous pouvez voir cela sur la chaine vidéo de Triangulaid ou de Flow Motion. Idée remarquable qui résout le problème des gens qui veulent jouer rapidement. A mes yeux personne ne fait mieux. Cerise sur le gâteau, Stéphane mène un projet socio-éducatif avec l’Association Golf Educatif qui est remarquable pour éduquer les enfants avec les plus anciens.

https://www.youtube.com/watch?v=5CfLx7In2KY

Le swing naturel permet de jouer immédiatement ou presque. En une journée vous permettez à un novice de prendre conscience de ses qualités, d’apprendre pour lui-même et faire tomber des tas de croyances limitantes. Un bol d’air dans la cité et des projets pour passer une belle soirée et revenir puis revenir encore. Stéphane ne voit que peu de gens arrêter de jouer…Son secret, il fait jouer entre Respect-Etiquette-Humilité. Juste que le golf semble avoir oublié.

Le golf est un vrai système d’éducation. Qui en parle vraiment? La FFG ? Pas trop fort même si l’on sent aujourd’hui un mouvement dans les Ligues. Qui pourrait aider vraiment Bill et Stéphane à développer leur géniale idée? PGA ? Figée sur les principes américains, la peur de prendre des disponibilités pour répondre aux besoins du public. 

La Formation des Pros ? Des années qu’elle est faible et ne répond pas aux exigences des nouveaux clients. Le golf demande des enseignants solides et compétents…Il va falloir y penser et agir rapidement, une menace se précise.

Il y a bien longtemps en 1982, je suivais le golf par Denis Lalanne interposé, journaliste visionnaire du journal L’Equipe. Je sentais que ce sport me plairait mais je ne me sentais pas légitime pour y jouer. Mon patron m’a demandé un jour d’automatiser les ateliers dans lesquels je travaillais. En 5 ans, avec toute une équipe de collaborateurs et de fournisseurs nous avons produit trois fois plus en mettant de côté plus de 250 personnes…

En visite à Saint Nom La Bretèche, avec Stéphane Bachoz nous sommes allés voir un centre d’entraînement de golf… entièrement automatisé, je veux dire numérisé. Le centre que je connaissais jusqu’alors était celui créé par mon ami marrackchi Lotfi Elarabi. Les jeunes pros qui ont eu cette idée puis qui l’ont réalisée ont lancé un concept qui va se multiplier.

C’est dans l’air du temps et le numérique devient un concurrent des Pros enseignants. Le numérique n’est pas la panacée, si vous n’avez pas à côté de vous un bon analyste vous n’irez pas au bout de vos rêves. Mais c’est un superbe moyen d’entraînement, un détecteur objectif de défauts ou d’erreurs dans lequel chaque joueur est acteur. Vous êtes en mesure de maitriser votre progression. Avec votre vidéo l’auto correction joue naturellement.

Une fois que vous avez identifié des problèmes dans votre jeu, les outils numériques vous donnent des informations qu’un pro aussi bon qu’il soit ne vous donnera pas.

Les cameras ont un œil électronique qui vous donne des résultats objectifs. Si votre pro est compétent sur l’instrument l’heure que vous payez vous rend compétent en moins de temps. Vous voyez la même chose que le pro au bout de 3 séances vous n’aurez plus besoin de lui. L’analyste fera le compte rendu et vous aurez compris le travail à faire pour corriger le défaut que vous voulez éradiquer dans beaucoup de cas. Le coach restera pour le haut niveau. Des groupes de joueurs d’équipe ont déjà compris comment utiliser ce superbe outil.

Ce centre est très sophistiqué, d’autres sont nés à proximité des clubs qui n’ont pas de Pros très renommés. Prétexte pour « fitter » mais j’ai déjà conseillé à Rennes, Toulouse ou Avignon à certains de mes copains d’aller consulter les ordinateurs pour tenter de devenir meilleur. Avec succès.

Le moyen de contrer cela ? S’occuper des clients. Augmenter le niveau des connaissances des Pros enseignants. Inculquer des méthodes de travail modernes pour enseigner le golf par le jeu et non par ce swing académique difficile à s’approprier. Des méthodes modernes existent, le cerveau est un organe qui peut nous aider. Apprendre comment il fonctionne pour innover.

Commencer dès le premier jour à jouer. En apprenant le putt par exemple. Elément essentiel du jeu et pourtant que l’on travaille peu. Ce n’est pas fun, mais cela rapporte beaucoup de points. En commençant à jouer au golf on ne parle pas de sa philosophie. On ne présente pas les étapes de progression. On laisse les joueurs se comparer avec ce qui se passe à la télé… 

L’éducation se fait à moitié parce que le golf est décrié. Ces petits détails mis en musique par des gens intelligents permettrait de comprendre l’attitude mentale propre au golf. Ce sport pour être joué avec plaisir demande un peu d’effort, du challenge, un défi, des habiletés, accepter le feedback et gérer l’échec. Opportunité pour s’améliorer au plan personnel et professionnel.

Découvrir aussi comment vient la peur. Celle de l’échec sur place mais qui vient d’ailleurs de la vie antérieure… Au golf on joue aussi avec ses émotions et une fois découvertes par quelques échecs ou erreurs répétées il serait facile de s’en occuper. Le golf est un révélateur écologique. Il fait du bien à l’esprit autant qu’au corps mais demande de petits efforts. Est-ce dans l’air du temps ?

Le golf est un monde à part, c’est la vie et par défaut d’effort pour se renouveler dans son enseignement il est en train de saborder plusieurs métiers.

Michel Prieu

legolfaucoeur.blogspot.com

"Le golf, connaissez-vous vraiment ? (De l'apport des neurosciences)" Michel Prieu

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