74 - CUE 2018 - ANTEQUERA - DIA 2 (28 avril 2018)



Chers amis,


Vous savez que je pense que le golf offre pour l’éducation un grand champ de possibilités et que je n’ai pas fini de vouloir le montrer. Ce sport magistral déborde de possibilités pour permettre aux enfants et jeunes gens d’exprimer toutes leurs capacités.

COMMENTAIRES

Hier c’est encore ce que j’ai observé chez les jeunes gens que j’ai vu jouer. Alors qu’ils suivent des études avancées leur jeu s’est exprimé avec bonne humeur tout au long de la journée. Ambiance enjouée et studieuse à la fois. Cette jeunesse me montre encore qu’elle a de l’espoir alors que souvent les nouvelles répandues par les journaux et les médias nous empêchent nous plus âgés de bien le voir.

Les dés sont jetés par ce premier jour et la fine pluie du matin est venue jeter un voile humide sur le parcours. Au moment où j’ai pris la partie des trois premiers j’avais repéré les représentants de l’équipe mixte de l’Université de Malaga, Jennifer Steeb et Andrea Gobbato tous deux membres de UGPM au profil très européen.

Les meilleurs joueurs masculins n’ont pas de représentante qualifiée de leur Université pour faire partie du tournoi par équipe.

Suivre une partie de golf est toujours plein d’enseignement car le scénario n’en est jamais écrit à l’avance. Chaque jour est une nouvelle aventure, le temps et le parcours ont changé, le résultat de la veille a modifié les données. L’adversaire est connu d’autant plus que la performance de Miguel a clairement fixé la hauteur du débat: 66. Avec trois coups d’avance il ne peut gérer, Sergio est sur ses talons (69) et Emilio doit clairement accélérer (74).

Depuis hier j’ai repéré dans toutes les parties qu’il n’y a pas d’animosité. Les joueurs coopèrent entre eux. Le rythme de jeu a été un peu lent à mon goût mais les arbitres ne se sont pas manifestés. Plus de 5H30 à trois joueurs, il faut avoir une certaine habitude des championnats pour résister. Je ne suis pas sûr que la vitesse de jeu soit une bonne publicité pour notre sport favori. Le parcours par ses descentes et ses montées sollicite le cœur et les poumons, les attentes doivent permettre de récupérer.

En attendant la dernière partie j’ai repris mon poste d’observation sur le green du 9. La plupart des joueurs ont toujours des difficultés pour arriver en bonne position pour s'autoriser à tenter un birdie. Il n’est jamais aisé de prendre des points au parcours. L’architecte surtout quand il a joué ne se laisse pas facilement apprivoiser. Aucun trou n’est donné. Le slope de 145 donne clairement les difficultés.

Aussi quand vous arrivez à la moitié du parcours certains sont énervés. Je ne sais si certains de UMA sont venus reconnaître le parcours mais l’état de leurs nerfs montre que la pression est nettement montée. Jet de club et jurons associés montrent que pour bien faire la colère ne peut nous aider. Les neurosciences disent en plus que c’est loin d’être bon pour la santé dans la durée. Les enseignants et entraîneurs devraient insister sur ce point dès les plus jeunes années de leurs apprentis.

PLACE AU JEU

En observant les trois joueurs menant le tournoi, apparaissent certains traits de leur caractère. Leurs gabarits jouent également, Miguel grand et élancé, solide athlète qui pourrait jouer 3ème ligne au rugby de même que Sergio plutôt derrière la mêlée. Emilio est rapide dans ses déplacements autant que minutieux de ses routines de préparation de chaque coup.


Sergio et Miguel discutent souvent alors que Emilio ne vient se mêler que de temps en temps à leur conversation. Miguel n’est pas dans son assiette comme s’il voulait ménager du suspens au scénario qui s’écrit pendant la partie. Il semble nonchalant dans ses déplacements mais dans sa routine de préparation assez rapide pour prendre ses décisions.

Sergio dans ses préparatifs, l’économie de ses pas, l’anticipation de ses positions de chariot, le rangement de ses clubs et leur nettoyage a déjà des allures de gérant d’entreprise.


S’ils sont attentifs le stress de la compétition ne semble pas les oppresser. Ils jouent assez librement jusqu’à commettre quelques erreurs comme des débutants. Il est difficile pour des jeunes gens de contrôler leurs mouvements. Leur technique et la puissance leur donnent des longueurs qui demandent mille ajustements. Aussi bien dans leur stratégie sur le trou et le coup que dans leur organisation devant la balle.
PARCOURS RETOUR

Sur le 10 le vent s’est levé et pour ne pas aller dans l’eau Miguel a changé rapidement de club passant du rescue à un fer. Ce par 5 est amusant pour les meilleurs joueurs mais aussi les débutants. Il invite au birdie.

Le 11 en montée n’est pas gagné du fond de la vallée. Le départ au-dessus de l’eau rend le second coup délicat un peu comme sur le 8. Estimer la position du drapeau n’est pas facile malgré la lunette autorisée. Le putt est cependant plus plat, récompense pour le plus adroit.




Trou 12, dogleg gauche magnifique d’intelligence. Pas très long mais tentant pour ceux qui aiment les risques; c’est à l’arrivée que l’on compte les points. Le green en rond n’est pas très grand et ses environs peu accueillants. Une incitation à la prudence ? Surtout si l’on s’est trompé de club au 11.

Trou 13 en descente dans les profondeurs du canyon. L’enfilade des réservoirs est magnifique à voir. Les transferts donnent un peu plus de relief à l’effort physique que demande le parcours. Je me demande d’ailleurs si certaines erreurs des joueurs ne sont pas dues à la fatigue.

Sergio, balle perdue hors limite sur son drive. A moins que ce ne soit l’attente un peu longue derrière l’équipe qui les précède dont certains prennent un malin plaisir à dérouler leurs tics alors que leur temps de jeu est largement dépassé à partir du moment où ils ont entamé la préparation de leur coup. Les coups d’essai à répétition sont un mauvais message envoyé aux futurs joueurs qui n’ont pas envie de perdre du temps même si le plaisir du jeu est au rendez-vous. 

Quand j’ai appris à jouer (à 37 ans), j’ai pris au premier degré « l’interdiction des coups d’essai » sur le tee de départ. Cela m’a obligé à visualiser directement le coup à réaliser. Un gain de temps et une plus grande précision dans le mouvement décidé pour envoyer la balle dans la cible repérée.


Retour par le 15 du fond de la vallée. Magnifique spectacle en regardant les sommets. Fairway étroit laminé par un vent qui a chassé les nuages du matin. Second trou le plus difficile du parcours au moment où la fatigue pèse sur le moral des plus aguerris. Trou où jouer avec effet pour tenir la balle en jeu est plus que recommandé.

Le green n’est pas donné, court vous redescendez et sur les côtés l’herbe n’est pas coupée ou bien le sable vous attend. Alors du surplomb de spectateur vous comptez les points perdus…

 16 et 17 tout en montant ! Les bunkers sont là pour vous accueillir si votre timidité vous empêche de jouer le drapeau. Pour scorer une ligne et une seule à chacun de trouver la sienne. Les joueurs semblent vraiment fatigués, Miguel laisse quelques points et se fait rattraper. Un peu de laxisme dans sa préparation laisse trois putts qui ne font pas un compte rond. Il semble agacé quand Sergio paraît plus mesuré.

Nous voilà arrivés au 18 en surplomb du lac au pied de Casa Club.

RESULTATS

Miguel a joué 7 coups de plus qu’hier, Sergio l’a remonté en jouant encore sous le par quand a Emilio il a assuré le par en fin de journée. La partie n’est pas encore jouée mais les deux madrilènes semblent avoir fait le trou avec leurs poursuivants.


En rentrant déjà un peu plus de chiffres en rouge sur le tableau des résultats. Andrea s’est arraché et fait nettement mieux que sa partie de la veille tandis que Jennifer fait une belle performance de son côté pour ramener l’équipe UMA-UGPM au second rang du trophée par équipe.

David Garcia sort un super résultat avec un beau 71, montrant de belles disponibilités pour son avenir de joueur (en pensant qu’il est aussi présent dans son cursus universitaire).

Les premiers joueurs sont dans un mouchoir de poche aussi bien en brut 6 coups (dont un entre les deux premiers) qu’en net un coup sur les 3 joueurs.

 

Pour les dames il en est de même avec seulement 4 coups pour les 6 premières. 4 coups aussi pour aller chercher une victoire pour le par-équipe qui consacrera l’Université qui sait faire fructifier le talent des dames et des messieurs.

Tout est en place pour un final de qualité.




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