Je viens de renouveler ma
licence 2016 et j’ai feuilleté les statisques de la FF Golf. Au lieu de l’embellie attendue comme
pour le chômage, les chiffres sont têtus, pas un licencié de plus en 2015. La
fédération attendait une hausse, le gouvernement une baisse, est-ce une
anomalie ? La « crise » a bon dos mais tout n’est pas faux. Elle
semble partout, mais encore plus chez nous, doucement le déclin continue. Mais
je ne suis pas défaitiste et j’aime ce sport, comme la France, je vois donc
qu’aux USA la chute à atteint 3 millions de joueurs. Il y a aussi des raisons, mais
balayons devant notre porte.
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Le décrochage de 2013 n’est pas
enrayé alors que se profile 2018, année si attendue de Ryder Cup, moment magique
de golf et de chauvinisme. C’est un sommet qui peut faire rêver. Je soupçonne
notre Victor amoureux de cela…Il s’y prépare. En tout cas pour celle qui vient,
il aime le jeu d’équipe et pas forcément les médias…Je crois qu’il n’est pas le
seul !
L’Albatros du National fait peau neuve et sans ses vertus rien n’aurait été possible. Le navire amiral de mon sport favori est bien né et a bien su vieillir; un choix ambitieux de la Fédération qui a fait des envieux et encore plus de grincheux. L’équipe a son chevet l’entraîne tous les jours pour être fin prêt pour les hôtes du Tour. Reconnaissons ensembles que ce n’est pas le cas de tous les parcours.
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Le temps maussade fut un temps
accusé de trop faire baisser le banc des licenciés, mais c’est un faux-fuyant.
Je crois qu’on s’y prend mal et je dirai pourquoi. J’aime ce jeu pour tout ce
qu’il apporte aux plus jeunes et aux anciens. Sport de toute une vie, il n’est
pas bien appris. Une école de golf ou une académie est un lieu de vie pas une
garderie. Les enfants pour ne pas les braquer mais pour les éduquer, il faut
les faire jouer et c’est bien compliqué. Nos professionnels apprennent le swing
mais en savent très peu pour animer un cours et en dehors d’eux, il n’y a pas de
recours. La technique n’est pas tout et vous le savez tous.
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L’école de golf est à créer et
il faut des idées mais aussi des bras, un seul pro dans un club cela ne suffit
pas. A ce jeu non plus, on n’aime pas les vieux. Le golfeur référent à 49 ans,
pas le perdreau de l’année, mais avant que de jouer, il faut bien se caser. On
peut l’apprendre jeune mais l’on ne vient rejouer qu’avec la notoriété. Quoique
l’on dise encore, le golf n’est
pratiqué que par des initiés. Le Pro est un bon artisan, pas toujours
entreprenant, souvent indépendant, il n’a que son talent. Il ne dit pas assez
pour attirer les jeunes et les faire progresser. Dans les clubs, la chasse aux
trophées est trop souvent réservée, le résultat des jeunes jamais attentionné,
comment les conserver, trop vite, ils sont dégoûtés. A ce jeu, un père n’aime pas toujours
que sa progéniture vienne gâcher ses plans de développement.
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Même en débutant tard, on
s’escrime au swing et il n’y a personne pour apprendre le jeu. Vous êtes en
leçon et l’on vous culpabilise entre deux coups de téléphone. Même avec la
Carte verte, pas facile de jouer, personne pour vous accompagner. Quand on ne
sait pas jouer où est notre plaisir, comment y parvenir ? La formation des
clubs est trop vite fermée et ceux qui savent jouer snobent un peu ceux qui à
peine commencent à pratiquer. Pas trop de solidarité…
Le directeur de golf a de
graves soucis et le terrain des joueurs souvent en pâti. Le green fee est de
plus en plus cher et le service n’est plus au rendez-vous, de quoi vous rendre
fou. Dans une autre page, j’ai dit
comment l’été dernier j’ai été mal reçu de Paris à Avignon en passant par
Bordeaux. Pourquoi voulez-vous que les touristes soient attentifs à nos
clubs ? Un parcours de golf, ce sont d’abord des greens, puis un terrain
préparé. Il y a des normes aujourd’hui, aux jardiniers de s’adapter et aux
paysans aussi. Même au golf, il faut un peu de génie. Le client attend un
service et il n’est pas fourni. Pourquoi viendrait-il ? Je l’ai
déjà dit au train où vont les choses, bientôt je resterai chez moi, je trouve
que ça suffit.
La promotion du golf pourrait
passer partout mais reste réservée. Ce sport a les vertus d’un art martial. Il
structure la pensée, exalte les idées et oblige à travailler celui qui veut
bien jouer. Qui parle dans les journaux du golf corporatif et de celui des
écoles et universités ? Même la Fédération n’a pas de solution. Le golf
des entreprises fait souder une équipe, mieux qu’un séminaire sans doute. Il
n’y a pas vraiment de stratégie de développement. Comment sans cela, attirer des
gens ?
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Alors il faut trier, poursuivre la recherche parmi la société, agrandir le cercle des convertis. Le sport
scolaire est à structurer pour faire découvrir ce jeu avec l’assentiment des
Directeurs d’écoles et les golfs les touchant. Bien que ce sport soit si
intimidant, il a des méthodes à promouvoir pour le faire valoir auprès d’un
plus grand nombre. L’étiquette pourrait servir à combattre les incivilités, mais
qui le sait? Quelques cas existent pourtant, pas souvent montrés, trop souvent
oubliés. Pour faire vivre un sport, il faut beaucoup travailler et sans grand
résultat, le découragement vous gagne. En pleine activité pas facile d’y
consacrer le temps qu’il lui faudrait.
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Ce magnifique sport, qui crée du lien social et sert pour la santé, renvoie tous les joueurs à leurs responsabilités. Le joueur est engagé quand il veut bien jouer. Pour lui, il doit penser à tout et en plus à autrui. Il devrait s'organiser et jouer vite pour ne pas gêner. Ce n’est pas difficile de respecter cela mais tous n’y pensent pas ou c’est encore pire, ils ne le savent pas. Laisser un pitch ou un divot sans le réparer, c’est bien souvent gêner les joueurs qui vont venir. Quand à ratisser un bunker, trop de joueurs pensent que c’est un dur labeur. Les clubs ont du mal à vivre et à prospérer et un club mal entretenu n'est pas respecté. Le directeur doit avoir des idées, savoir s’entourer et beaucoup travailler, sans doute une idée dépassée.
Près de
chez nous, Espagne, Maroc ou Turquie accueillent des touristes avec leur sac de
golf et les clubs ont de semblables problèmes. Pas facile de trouver des clients puis les rendre contents. Mais encore une fois, Jack
Nicklaus ou Rory Mac Ilroy disent
qu’un parcours est trop long, trop cher et peu encourageant pour tous les
débutants. Quand ceux qui jouent encore seront bien dépités, il ne restera
que les yeux pour pleurer.
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