75 - CUE 2018 - ANTEQUERA - DIA 3 (28 avril 2018)


Bonjour à tous,


Au moment où je prépare mes premières conférences l’une à Alhaurin el Grande pour tenter de connecter le golf dessiné par Severiano Ballesteros à sa région et faire découvrir le golf au plus grand nombre et l’autre pour les futurs enseignants professionnels nouvelle génération à Toulouse, ce tournoi est venu remettre à jour beaucoup de mes idées.

ESPRIT PROFESSIONNEL 

Je considère effectivement du haut de mes années de pratiquant que le golf s’il est aujourd’hui en difficulté c’est qu’il l’a bien cherché. Je surveille depuis trois ans Jon Rahm sorti tout droit des écoles et du circuit des jeunes espagnols de même qu'Alexandre Levy et quelques autres joueurs français.



En écoutant et lisant le parcours de Jon ici dans son pays et voir comme il a fini d’éclore aux Etats-Unis, personnellement je suis ravi pour lui. Le talent n’est rien sans travail et quand je vois sa rage lorsqu’il manque un coup, je sais qu’il ne peut avoir de sang suédois. Cependant il donne envie a de jeunes gens de se dépasser pour aller décrocher l'étoile dont il a rêvé.

Pour Alex c’est pareil, encore nonchalant il y a quelques temps il ne s’est pas laissé aller dans le confort de ses jeunes années. Il a pris un autre chemin; il y a deux ans il s’est pris en main. Il a viré ses entraîneurs pour aller chercher un savoir ailleurs, montrant un savoir-être à sa hauteur. Il s’est mis à travailler plus les détails qui font qu’aujourd’hui après en avoir (sûrement) bavé il est bien meilleur. Son attitude sur le parcours ressemble un peu plus à celle d’un vainqueur.

ANTEQUERA DERNIER TOUR

Les arbitres du tour final de ce CUE 2018 ont eu la bonne idée de mettre les 6 meilleures équipes regroupées. Une occasion de voir jouer les dames et les messieurs tout au long du parcours de cette journée.

L’ambiance du tournoi est toujours agréable, les sourires sont souvent de sortie et personne ne se plaint du bruit qui est fait sur le fairway d’à côté. Personne n’a tenté d’arrêter les travaux sur la route au-dessus des fairways les plus compliqués.



Aujourd’hui encore le soleil est là même si un grain est annoncé pour le début de l’après-midi; les montagnes d’Andalousie ont des surprises vite arrivées. De ce point de vue mon expérience du pays est malheureusement clairement certifiée. Rassurez-vous, je ne suis pas rancunier.

J’ai pris les demoiselles sur le trou numéro 3 et une au moins ne l’a pas apprécié. Elle a cumulé les erreurs et les coups manqués. Sa carte ne s’en est sans doute pas remise. Les écarts entre elles sont plus élevés qu’entre les garçons. Ce qui montre combien il est délicat de descendre au classement et que le ranking fédéral a bien une signification.

Le mérite des joueurs est une échelle difficile à descendre. Surtout lorsqu’un championnat se dessine, le vainqueur doit peu au fruit du hasard mais beaucoup à la conséquence d’un chemin délicatement préparé. Ce processus est si important et je regrette que l’on en parle pas assez. Chacun encense les victoires ou des objectifs atteints, privilégie la compétition à la coopération alors que le chemin  à gravir est bien le plus important. Qu’il faudrait le dire plus souvent et proposer une méthode à chaque prétendant à la victoire au début de son entraînement. Le résultat ne dépend jamais de soi, ceux qui l’ont vu s’éloigner comprennent trop tard pourquoi.



Dès l’aller comme le jour précédent Miguel n’est pas dans son assiette, peut-être mal réveillé ou aurait-il fait la fête ? Souriant et relax pourtant, toujours disert avec son ami Sergio et Emilio lui aussi s’est mis de la partie pour se mêler aux conversations. Bien joué et en connivence le golf est beau.


Cependant ses tentatives mal contrôlées l’ont envoyé dans les bunkers. Mouillés et pas préparés difficile d’en sortir par un coup millimétré. Bogey plus bogey et Sergio plus mesuré a bien maîtrisé son jeu pour passer devant. Emilio et Sergio semblent se compléter pour maintenir le plus grand avec la tête sous l’eau.

A l’attaque du Trou 6, il est 12 h 15 ; la journée n’est pas terminée, c’est le moment où Miguel semble se réveiller. Son bogey du 5 face à deux birdies de ses amis l’a émoustillé. Emilio est toujours aussi précis dans ses routines mais manque de précision sur ses approches. La montée du 7 montre quelques faiblesses. Seul Miguel est bien placé et rentre birdie. Il revient clairement dans la partie et ne la lâchera plu.



Point d’orgue le 8 où Sergio rentre 8 m mais Miguel rentre 6 m lui aussi pour birdie. Nouvelle escarmouche au 9. Les approches sont approximatives sauf pour Miguel, nouveau birdie. La partie vient de changer de gagnant. Miguel est bien sur son sujet.

Les joueurs de l’avant dernière partie prennent beaucoup de temps pour putter, donnant le temps aux pensées parasites de s’installer. Le représentant d’UMA a laissé quelques points qui lui aurait permis de mieux figurer au palmarès du championnat net.



Au 12, de 40 m Miguel fait le déplacement pour choisir l’endroit où poser la balle. Il approche à 3 m et rentre birdie. Les deux bananes avalées au passage du ravitaillement lui ont fait du bien, son chocolat était fondu dans son sac.

Trou 16, Miguel reste court mais approche au piquet, par donné. Egalité jusqu’à la fin avec entre les deux prétendants. Miguel rentre au 17 pour gagner. Le tournoi est joué deux coups magnifiques au drapeau sur le dernier trou sous les yeux des premiers arrivés déjà en train de ranger leurs sacs.



Miguel vient de gagner le bras de fer engagé en début de journée, 16 heures viennent de sonner.


REMISE DES PRIX

Les préparatifs de remise des prix sont déjà commencés. L’orage prévu par la météo est sur le point d’éclater.

Prendre une bière est ma priorité et dire quelques mots à MM. Pedro Montiel (Directeur des Sports de UMA) et Javier Montalvo (Responsable UGPM de l’Université de Malaga). Ils sont heureux, leur équipe a bien figuré, leurs étudiants les entourent avec une grande facilité.

Andrea Gobatto a sorti une super partie (-5) pour venir mourir au pied du podium mais sa performance permet à UMA de passer devant l’Université de Valladolid qui menait depuis le premier jour pour remporter le trophée par équipe avec Jennifer Steeb.

Au final UMA emporte une médaille de chaque couleur et se trouve être l’Université la plus récompensée.


Photos et rires vite fait car l’orage va éclater et final rapide tellement la pluie tombait. Une journée joliment arrosée. Les étudiants pouvaient aller se sécher et penser à une belle soirée avant de se reposer.



Scores de qualité: Miguel Evangelio (211), Sergio Parriego (216) et Emilio Hernandez (217). Chez les dames, Amaia Latorre l'emporte devant Andrea Noriega et Maria Pinero.






En net, Miguel Hernandez devance Menendez et Vasquez avec un bon score de 210. 

Net dames Sandra Zubita est première suivie de Paula Pedrajas et Jennifer Steeb qui remporte deux médailles, bronze et or.



IMPRESSIONS PERSONNELLES

Les circonstances d'un tournoi sont toujours particulières pour les joueuses et les joueurs, d'autant qu'il se présente à une période charnière de l'année universitaire. Faire le bon équilibre entre les études et sa passion sportive est un challenge personnel  toujours délicat. Les résultats le montrent.

Le niveau de jeu présenté a été de bon niveau. Le parcours demande des qualités athlétiques à chaque acteur. La stratégie de jeu est primordiale, les changements de rythme sont incessants par le dessin des trous et leur dénivelé. Les ressources mentales sont sollicitées tout au long de la journée.

Ma chance a voulu que j'entende il y a quelques semaines les difficultés d'un joueur grondé par son papa qui n'était pas content des résultats académiques. Ce garçon souffrait de ces remarques et sa performance lors du tournoi l'a montré. Cependant son  comportement est tout a fait exemplaire de ce que peuvent être ses capacités mentales. Très mal parti le premier jour et ne pas jouer comme sans doute il le souhaitait revenir chaque tour un peu plus afin d'aller chercher à nouveau son meilleur niveau. Ce sport est éducation.

Au plan technique pour des joueurs de si haut niveau, jeunes et bien entraînés, je regrette une fois de plus que tous éprouvent des difficultés autour du green, globalement à 100 m du drapeau. Constat mondial que je fais là. De mon point de vue (après 30 ans d'observation et d'exercices) cela est dû à l'apprentissage du swing au lieu d'apprendre à jouer au golf.

A bientôt 70 ans, il me reste un peu de temps pour défendre cette théorie: le plus beau du golf reste le jeu; que pour le jouer selon son désir il faut apprendre à être soi même. C'est cela qu'il faut apprendre aux enfants, ils sera toujours temps pour eux de maîtriser leur swing quand les sommets de leur envie se seront dessinés.

Trois jours passé avec de jeunes gens qui ont montré une belle envie de jouer. Mon optimisme sur ce jeu peut continuer surtout en contribuant a en faciliter l'accès. 

Ce sport mérite d'être mieux présenté....

Merci Antequera, je reviendrai.




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