D’abord que je sois clair
pour tous, j’aime ce sport, ce jeu si personnel et je veux dire à tous qu’il a
véritablement changé ma vie. Ceci étant, je ne prétends aucunement détenir une quelconque
vérité. Je voudrais que chacun puisse tirer l’essence de lui-même pour son seul
plaisir, ce que j’ai fait et continue de faire en jouant encore souvent. Je
voudrais que plus de monde comprenne ce sport qui n’est pas à sa juste place
dans le paysage du sport français. Le golf est un sport populaire et pas le
sport de l’élite, c’est une erreur de le penser…
Je propose une aide à
tous les joueurs pour penser le golf de manière différente. Je compare des
performances et je suis des pistes de réflexion pour tous les joueurs et
dirigeants. Je cherche à émettre des hypothèses pour ouvrir un débat à l’usage
de tous. Je n’aime pas les réseaux sociaux car ils illustrent, en partie, la
misère mentale de notre civilisation. Mais en même temps comme les politiques
ou les élus de tout poil jouent de leur pouvoir pour le confisquer aux autres,
il faut bien que les gens trouvent un champ pour s’exprimer. Alors vive les
réseaux sociaux…
« Le golf est le
sport d’une vie », « le golf, c’est la vie ». Ce ne sont pas que
des slogans et je le sais par le menu. J’ai appris, je me suis nourri de l’apprentissage
et de la pratique de ce sport où j’ai voulu être compétent. Pour dire vrai, je
me suis servi de mes autres connaissances pour rechercher le meilleur moyen de
prendre du plaisir à y jouer. C’est un sport d’une dureté incroyable. Si l’on
ne cherche pas à jouer, à prendre du plaisir en jouant, on n’arrive qu’à se
leurrer. Le support de toute la réflexion, c’est la compétition.
Je crois que l’erreur de
la plupart des pratiquants, c’est de vouloir un niveau de jeu pour le montrer
aux autres, une vanité qui nous entraîne très loin de l’esprit du jeu qui
réclame humilité et lucidité. Le golf est avant tout un jeu intérieur pour exprimer
le mieux sa créativité sur un parcours…Nos traits de caractères particuliers
s’y expriment sans fard.
Alors pourquoi les joueuses
coréennes de golf dominent-elles actuellement les joueuses des autres
nations ?
Mes hypothèses sont de
plusieurs ordres : la culture coréenne faite d’Histoire et de modernité,
la recherche de l’excellence permanente instaurée dès l’enfance, le sport est
reconnu comme vecteur social et l’envie (politique affichée) de dominer, le
tout accompagné de beaucoup de travail pour chaque joueuse…La Corée du Sud est
autour du 15ème rang mondial, mais proche de la Chine et du Japon,
pays éminemment dominateurs qui recherchent une hégémonie. Elle est contaminée.
Regardez l’attitude du dirigeant de la Corée du Nord !
La culture asiatique est
une culture du corps et de l’esprit, l’Homme est un tout. Les asiatiques
considèrent le corps comme la boîte qui contient le cerveau et l’âme d’un
individu. Quand un symptôme de maladie se dévoile, le médecin asiatique
s’occupe de toutes les parties du corps et de l’esprit du malade. Il fait du
curatif et du préventif. Le sport, l’entretien du mouvement du corps fait
partie intégrante de la vie des asiatiques, Ils font des mouvements de
gymnastique corporelle dans la rue, le matin ou à un autre moment.
La culture Coréenne tient
à la fois de la philosophie de Confucius et du jeu de Go. La méditation, les
arts martiaux et les jeux de stratégie baignent entièrement la vie des Coréens.
Or dans le golf, la stratégie et le contrôle des émotions, la claire sensation
des mouvements de soi dans l’espace sont éminemment importants. Ils ne sont pas
innés mais dans la mesure où ils font partie de la vie de tous les jours, c’est
un acquis dès la plus tendre enfance. Le contrôle de soi, la nécessaire
harmonie du mouvement sous les ordres du cerveau, n’aura pas à être intégré
pour jouer au golf, c’est un fait chaque jour, un mode de vie. Faire du sport
n’est pas une tare dans la vie des coréens, cela peut-être un métier
« normal » … à condition de s’en donner les moyens pour réussir
individuellement.
En cela les Coréens sont
en avance sur nous aujourd’hui qui avons en France en particulier abandonné
l’envie de dominer le monde. Cela fait partie de notre Histoire mais nous le
nions depuis 40 ans et nous régressons dans tous les compartiments de la vie du
monde qui nous entoure. La France est devenue un timbre-poste sur la carte des
terres du Globe. Nous avons perdu notre identité en ne sachant pas nous adapter
au monde moderne et son immensité. Nous avons peur de perdre nos acquis alors
que nous dominions le monde par nos idées et nos actes. Notre philosophie des
Lumières a laissé des traces partout sur la Terre et nous nous intéressons aux
guerres de nos seuls villages. Nous faisons une différence entre sport, culture
et philosophie alors qu’ils sont imbriqués parce que nous sommes un tout :
un être de chair et de pensée. M. Ferry, ancien ministre de l’Education
Nationale, hait le sport et le disait encore il y a moins d’un mois dans un
journal national (qui parle de golf de temps en temps). Monsieur Darcos,
également ancien ministre de l’Education, fustige les français qui admirent les
footballeurs et pas les lauréats du Prix Nobel ? Qu’a-t-il fait pour
promouvoir l’Education scientifique ? Au lieu de faire de la pédagogie, de
l’éducation, Madame Belkacem fait de la provocation et cultive sa vengeance
personnelle !
Le golf est un sport
complet, physique, technique, mental…Naturel chez les asiatiques de penser de
manière globale. Nous devons apprendre à l’âge adulte des parties laissées en
friche par notre philosophie française lorsque nous étions enfants. L’éducation
française ne s’occupe pas du corps…La politique de santé n’intègre pas le sport
autrement que pour nous culpabiliser …
La Corée est une
République, son système scolaire ressemble à celui de la France. L’esprit de la
République tel que je l’ai connu et que je l’ai utilisé (J’ai pris un jour l’ascenseur
social qui m’était offert) s’appuie toujours sur la méritocratie et la
recherche de l’excellence. C’est une évidence que l’on veut gommer par
idéologie en France et cela crée des perturbations graves dans l’esprit des
gens et des enfants surtout. Ils n’ont plus de repères pour se diriger. Or pour
affronter les règles fondamentales d’un sport, il faut une discipline que nous
devons apprendre pour espérer être performant et rivaliser avec les autres
joueurs.
La méritocratie commence
à l’école en même temps que la compréhension que nous sommes responsables de
nous-mêmes. Chaque enfant apprend la même chose d’un maître ou professeur… Ce
qui fait la différence ensuite, c’est la famille, l’environnement et la volonté
individuelle de progresser pour se créer un avenir…
L’argent n’entre pas seul
en jeu d’ailleurs. C’est parfois juste le cadre familial d’attention et d’amour
pour accompagner la progression des enfants qui aide à progresser. Une plante a
besoin d’autant d’eau que de soins et d’amour du jardinier pour croître et
embellir. Un enfant c’est pareil… Il a besoin d’attention et de confiance.
Notre cadre familial s’est fissuré et notre société se délite ; difficile
pour un sportif de se retrouver dans un tel contexte et surtout pour le sport de
faire des émules et avoir masse de joueurs significative. Les gens qui font du
sport et y donnent la même intensité que celle qu’ils mettent pour devenir
compétent dans leur domaine d’activité professionnel sont rares. Les champions
sportifs sont des exceptions. Pour s’épanouir, ils ont trouvé un contexte
particulier (Voir sur Youtube l’excellent film de Manuel Herrero : Coach)
qui leur a donné la possibilité de s’illustrer… De quoi vous parlent-ils en
premier ? Du travail. En second ? Ils remercient ceux qui ont cru en
eux et les ont aidés.
Trente joueuses coréennes
dans le Top 100 du concert mondial de golf, c’est le système éducatif qui donne
un tel résultat. Pourquoi le nombre d’hommes de ce pays n’est-il pas aussi
important ? Parce que les hommes ont choisi d’autres voies de prédilection
pour affirmer leur existence.
Le système d’éducation
Coréen est clairement défini comme l’était le nôtre dans les années
d’après-guerre et que le laxisme, le manque de courage, la résistance au
changement et les idéologies lénifiantes ont détruit au lieu de l’adapter aux
besoins demandés par l’évolution du reste du monde. La France n’aime plus « le
par cœur ». La citation de Michel de Montaigne : « Savoir
par cœur n'est pas savoir : c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire »,
a été lue par le mauvais bout de la lorgnette. Savoir, c’est déjà avoir de la
mémoire. On n’innove pas et on n’a pas d’idées de manière innée. Le processus
de création est un degré de culture générale ou pratique. La réflexion, ne
vient pas sur une friche mentale. La mémoire sert à stocker des informations
qui structurent une personnalité. Apprendre à s’en servir permet de faire des
progrès avec un savoir de base selon son vouloir. Avec un savoir de base, on
peut créer, réfléchir, innover pour soi et les autres. Quand on n’a aucune
certitude, aucun repère comment se diriger ? Celui qui n’a pas d’acquis,
pas de formation (à défaut d’éducation) est la proie des autres, leur esclave…
Donc en Corée, au début de
l’école on apprend par cœur et ensuite ce sont les parents et les institutions fréquentées
ou pas qui feront la différence. Le système de méritocratie coréen fait que si
tu as les meilleurs diplômes, tu auras les meilleurs postes professionnels.
C’est une caricature mais elle fonctionne réellement comme cela (même si je
pense qu’il doit y avoir des nuances non négligeables). Tout le système
éducatif est fait pour que chaque enfant trouve les moyens pour viser le plus
haut niveau qui lui sera permis d’atteindre. Des portes s’ouvrent à tous les
stades de la formation pour les métiers manuels, les grades de technicien…
L’entrée au lycée envoie les élèves à l’Université. C’est seulement en études
supérieures que commence une plus grande liberté de choix et de liberté
relative pour les étudiants. Le niveau social joue évidemment et l’argent à son
importance pour au début savoir lire, écrire et compter le plus correctement
possible. Ensuite devenir compétent dans la voie choisie ou qui s’ouvre est
affaire de volonté et de soutien. Les cours normaux sont dispensés et les cours
de rattrapage ou de perfectionnement sont légion… L’intensité d’attention
demandée aux jeunes gens contraste avec l’ambiance feutrée de nos écoles…
Le travail est la base de
tout le système. Français, nous avons décidé que le travail venait du latin « tripalium »,
donc de torture et nous l’évitons. Les
asiatiques pensent peut-être que le travail c’est de l’amour visible. Travailler
est une attitude, cela se voit dans leur sourire, leur manière de vous
accueillir et ils travaillent beaucoup. Même
quand ils sont dans d’autres pays que le leur…
Les coréennes qui ont choisi
de s’émanciper par le golf travaillent donc beaucoup. Si j’en crois mes
lectures, jusqu’à 6 heures par jour seulement à l’académie de golf. Un travail
harassant de répétition certainement mais pas que. Elles ont des coaches qui se
mettent au goût du jour en permanence, son nourris de la culture américaine du
golf en plus de la leur. Ils appliquent des méthodes scientifiques avec l’aide
des nouvelles technologies.
Avant d’explorer cette
partie passionnante des images et des ordinateurs, lors de mes voyages en
France, j’ai fait la connaissance de quelques asiatiques expatriés qui m’ont
marqué. Le premier fut un jeune joueur de golf débutant. La trentaine, un
gaucher comme moi. Au practice, il
tapait déjà bien la balle et il vint me trouver voyant lui aussi que je ne me
débrouillais pas trop mal avec mes clubs. « J’ai débuté depuis 6 mois au
golf, combien de temps pour être HCP à un chiffre ? » me
demanda-t-il. Je lui posais une question sur son histoire sportive et il était classé
-30 au tennis. Je lui répondis qu’il serait à ce niveau-là dans un an. On fit
le pari et il devait me téléphoner le jour où cela se passerait. Il m’appela 6
mois plus tard seulement.
Avez-vous remarqué le
comportement des joueuses européennes et américaines ? Peu ont le sourire
et elles s’occupent plus de leur tenue vestimentaire que de leur jeu. Certaines
paraissent ne jamais être contentes de leur jeu. Ce n’est pas le comportement des
asiatiques, coréennes, chinoises et thaïlandaises réunies.
Avec la pression mise
pour réussir dans leur sport, je ne suis pas sûr qu’elles aillent beaucoup à
l’Université ces jeunes dames mais elles savent se comporter très correctement
devant les journalistes et à la télévision. Cela fait partie de leur
apprentissage dès qu’elles sortent du lot. Pas de plainte, le jeu est comme
cela aujourd’hui, demain sera un autre jour. « Mon jeu est en place et j’y
crois », langue de bois ? Pas sûr.
Pour les nôtres des
plaintes, sur le jeu, le terrain, le format (Jeux Olympiques), la forme
personnelle, le swing perdu ou défaillant, le putt… La Fédération de golf
française le rapporte dans ses comptes rendus, histoire de montrer sans doute
que les entraîneurs n’ont pas fait le travail. Les joueuses non plus, ne savent
pas ce qu’est la responsabilité. Le golf est un sport de décision éminemment
individuel. Tout ce qui arrive à la joueuse est entièrement de sa
responsabilité. Je repère cela dans les routines de jeu. Elles se font aligner
par le caddy, sage précaution mais aussi démission. Manque de confiance en elle
au moment de jouer. Pas le meilleur moyen de réussir leur coup.
Beaucoup d’enseignement
du golf se fait au practice et avec les outils modernes de réflexion chez les
Coréens : Caméras, systèmes vidéo, analyseurs de swing et utilisation
intensive des statistiques. Pourquoi y suis-je sensible ? Parce que dans
une vie antérieure, j’ai fait des études d’ergonome et participé à la
conception de systèmes de production robotisés. Vous devez pour préparer les
robots à travailler apprendre des hommes, de leurs compétences, savoir-faire et
savoir être. La vidéo vous apprend à décrypter les compétences des gens dans
leurs gestes et postures leurs apports mentaux individuels aussi.
La vidéo renvoie à chaque
joueur une image vraie de son attitude face à la balle, la dynamique de son
coup additionné de la réussite face à l’objectif du coup : un ensemble
efficacité-esthétique, si j’ose dire les deux mamelles du golf.
La fluidité du coup est
gage d’économie d’énergie et sur la longueur d’un tournoi cette aisance
gestuelle qui semble ne pas demander d’effort est un atout certain non pas toujours
pour gagner mais pour se comporter avec régularité.
Cette recherche est en
place dès le début de l’apprentissage du swing avec la vidéo. La joueuse est en
mesure de s’approprier son image et de la modifier si elle ne lui convient pas.
Un acte volontaire, actrice de son changement en fonction de son vouloir, de
ses connaissances acquises dans d’autres domaines (danse, art martial,
méditation…) et de son coach.
La stratégie est partie
prenante du jeu. Le compromis à réaliser pour chaque joueur de golf est entre
distance et précision. La distance joue pour le "fun" et la précision pour la
victoire. Une fille comme Ko peut être brillante, taper loin et précis, une exception ;
mais une autre comme Chun est tout ce qu’il y a de plus normal au plan des
statistiques de longueur mais extrêmement régulière au drive. Ensuite ultra-précise
à 100 m du drapeau. Ce qui donne ses résultats réguliers dans tous les tournois…
La stratégie des joueuses
est clarifiée dès le plus jeune âge par les analyseurs de swing,
pourquoi ? Parce que les informaticiens ont intégré les comparaisons avec
des modèles vivants et surtout des modèles comportementaux. Ils analysent le
swing en termes de « coordination innée ». Le joueur à une attitude
de confort qui lui est propre. C’est en cela que le swing de chacun est unique.
Le swing est une signature. Il comporte tous les éléments de la personnalité de
la joueuse. Les modèles analysent l’attitude de chaque joueur et lui donnent
les éléments qui créent des défauts par rapport à la trajectoire idéale du club
et du confort pour la réaliser.
A ce sujet Lotfi El Arabi
est un bel exemple. Innovateur dans son métier, bâtisseur à Marrakech, il a
redessiné son swing dans le laboratoire qu’il a monté dans sa campagne de Sidi
Abdellah Ghiat. Il s’est dessiné un swing de professionnel. Des joueurs du
circuit européen vont s’entraîner chez lui depuis. Pas nombreux car les
globalement nos joueurs n’aiment pas cela car nos enseignants ne l’utilisent
pas systématiquement depuis le plus jeune âge.
Je peux dire que pour
construire un swing régulier, très correct, pour vous faire plaisir, vous avez
à passer au maximum 5 heures de cours avec un pro et la vidéo et 38 heures de
travail personnel avec votre propre tablette ou smartphone. Vous pouvez alors
vous diriger sur un parcours et enclencher votre machine à bien jouer au golf.
Le travail d’analyse du
joueur avec le coach est primordial. La vidéo n’économise pas le dialogue avec
l’enseignant à condition qu’il y ait partage des analyses et discussion avec
l’athlète. Le coach peut suggérer mais en aucun cas imposer. La patience et la
confiance, le respect mutuel est une nécessité vitale dans la conduite de
l’évolution des joueuses. L’éducation montre très tôt aux enfants coréens leur
responsabilité. Le système familial et environnemental fournit les limites
(souvent les impose). Travail, volonté et courage sont des valeurs toujours
existantes et dans toutes les strates de la société, l’émulation est
permanente. Le système d’assistance à la française poussé à l’art de vivre est
au contraire émollient !
Le fait de s’occuper de
l’athlète en particulier donne aussi une place importante à la régularité du
jeu. La régularité est liée à la patience née de la progression mais aussi
d’une caractéristique de l’apprentissage. La notion de temps à son importance
dans la culture asiatique. Et par conséquent la vitesse aussi : on apprend
plus vite un mouvement qu’il est fait le plus lentement possible. C’est une
attitude mentale fondamentale avec laquelle nous européens avons beaucoup de
mal. Notre corps est si bien fait qu’il a tous les moyens de nous rendre
opérationnel pour beaucoup d’exercices, à condition de lui faire confiance.
Quand nous exagérons avec
notre régime alimentaire, notre corps nous envoie des signaux de mal-être. Si
nous les respectons, il va réguler et se calmer. Pour bien des maladies et
traumatismes mineurs, il a lui-même des réponses. L’activité physique légère et
régulière est un bienfait. L’acupuncture, la réflexologie… sont des techniques
de soin du corps, la méditation, la sophrologie, le zen…des techniques de soin
de l’esprit … Avez-vous remarqué comme la technique du Tai Ji Qi Gong utilise
des gestes lents pour ouvrir le corps et le réunir à l’esprit du
pratiquant ?
Les gestes faits très
lentement (le plus lentement possible) se gravent impeccablement dans votre
corps ; vous ressentez tout le travail d’équilibre de votre corps entier.
En fermant les yeux, c’est encore plus efficace. Pour contrôler l’évolution du
geste, alterner l’utilisation de la vidéo et le miroir. Le joueur s’approprie
plus facilement les changements ou l’acquisition du bon geste. On peut dire que
les cellules constituent leur mémoire kinesthésique. Le travail de visualisation
est ainsi intense et naturel pour la joueuse. Une harmonie interne se crée et
rend le rythme propre du geste de plus en plus automatique, source de
régularité de votre swing et de votre confiance. C’est presque inné chez les
asiatiques. Nous Européens nous devons en faire l’apprentissage, si nous n’y
croyons pas, impossible de l’obtenir. C’est un travail répétitif (le par cœur),
la constitution de la mémoire qui va nous y aider. Que font les danseurs de
ballet face au miroir, à la barre ? J’ai pratiqué cela des années car je
n’avais pas le temps de m’entraîner et j’y ai recours quand mon swing se
dérègle. C’est inclus aussi dans mes routines de jeu que je visualise beaucoup
maintenant grâce à ce travail ancien.
Pour être clair, préparer
un stick avec un grip (important de respecter LE grip qui vous donne toutes les
possibilités de jeu) et faire des exercices tous les jours très lentement en
fonction de ce que vous voulez acquérir ou modifier, dans votre salle de bain,
votre salon ou chambre devant un miroir 3 à 5 minutes par jour. Très attentif
sur la vérité des exercices et un maximum de concentration mentale. C’est riche
d’enseignement et casse la légende que le golf cela prend du temps à l’apprentissage
comme en partie !
Le système (élitiste) coréen
est certainement fatigant car « on n’arrête jamais d’apprendre », « on
n’arrête jamais de s’améliorer ». Il n’y pas de limite d’âge pour s’améliorer
surtout au golf qui nous aide à garder une bonne santé, pratiqué régulièrement.
Picasso nous a dit :
« quand l’inspiration viendra, elle me trouvera au travail ! ».
Essayer, ne pas laisser tomber, apprendre de l’échec est une attitude sportive,
une loi dure du sport et du golf en particulier…Salutaire pour les valeurs
humaines.
Alors oui cela fatigue et
comme les joueuses ayant appris tôt sont au niveau international très jeunes,
elles ne durent pas. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il n’y a
pas de circuit Senior féminin… Leur envie de jouer est ailleurs…
La rotation des joueuses
du circuit féminin est plus rapide que sur le circuit masculin. Comme si les
hommes prenaient cela comme un métier en soi et les dames comme une étape de
leur vie. Elles arrivent jeunes et à un moment leur désir d’avoir un enfant
joue. Ce peut-être une rupture nette alors qu’elles sont au sommet de leur art.
Certaine reviennent mais leurs priorités sont ailleurs dès lors. Chez les Coréennes
le renouvellement des cadres est assez rapide et entretien un feu permanent à
l’entraînement pour les jeunes qui veulent monter sur le circuit. Comme leur
élite est de bon niveau et en quantité non négligeable elles se font une place.
Cela entretien une dynamique qui n’est pas la même ni en Europe et même pas aux
USA.
Cette émulation à long terme produit cette hégémonie sur le circuit féminin par les Coréennes. Ce
n’est pas prêt de se tarir, d’autant que les Japonaises, les Thaïlandaises et
les Chinoises vont sans tarder copier les méthodes employées par la Corée du Sud…Cela
nous promet du beau jeu et des sourires !
Michel
Prieu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire