82 - TORRE MIRONA 1 Un air de Ryder Cup (2 octobre 2018)





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Un jeu inspirant, un sport engageant,

Le golf, connaissez-vous vraiment ? (De l'apport des neurosciences) Michel Prieu

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Bonjour à tous,



Nous voilà à pied d'oeuvre, Paul notre Pro préféré a réuni une petite troupe pour autour d'une compétition. première édition et petite surprise pour les participants. Je trouve que c'est une bonne idée. Nous verrons comment cette semaine va se passer...


Premier matin et petit déjeuner agité, Martine et Annick ont eu une nuit agitée. Un mulot s’était introduit dans la chambre et menaçait de grignoter les fils du téléphone. La chasse s’est organisée et a fait une victime. Le mulot ne s’en est pas remis.

Pour d’autres, le chahut n’était pas le même, une troupe de jeunes en rentrant à point d’heure croyaient être seuls dans l’hôtel. Un peu d’humour a servi à remettre les décibels en phase avec le sommeil.

Il ne sera rien dit sur les ronfleurs sauf que c’est une question de position, en fait comme au golf.

Pendant l’échauffement Paul a donné tous ses conseils. Durant ses stages d’hiver dispensés sur 10 semaines, collectifs et individuels il parle technique mais aussi stratégie. Il insiste sur la manière de visualiser le coup à jouer. Avec les enfants, en situation de jeu sur le parcours il parle stratégie de jeu.

Un regret pour lui ? Ne pas avoir d’équipe sportive à préparer. Nous partageons ensemble les souvenirs de nos joutes au Golf de La Forteresse. En fin d'hiver et début de printemps nous jouions en Coupe de Paris où des amitiés tenaces se sont formées. Tout l’hiver à penser se préparer. Jouer par – 6°C avec le sol gelé. Des galères et des rires pour terminer. Des pleurs aussi quand il fallait se séparer. Encore aujourd’hui le plaisir de se retrouver. 


Un golf fait sa notoriété par les rencontres par équipe hommes et dames qui aiment la compétition. Eminemment individuel ce sport trouve sa légitimité dans le jeu d’équipe. La Ryder Cup des Messieurs ou Solheim Cup des Dames en est la preuve professionnelle…

En équipe, ce qui est amusant c’est de voir se fondre les caractères. Cela ne se fait pas du premier coup mais les entraînements permettent au capitaine et à l’entraîneur de peaufiner ses paires. Trouver celui ou celle qui va attaquer, celui ou celle qu’il faudra calmer pour ne pas perdre le fil de la partie. Tout le groupe est à former pour être prêt à jouer. Paul a expliqué cela avant de commencer non sans y ajouter quelques touches particulières pour stimuler ses joueurs dames et messieurs associés.

Il est toujours intéressant de jouer en équipe avec des niveaux de joueurs différents. La ou le meilleur joueur doit comprendre comment jouer avec son partenaire. La formule en équipe de double est difficile pour rester concentré et équilibré. Le premier jour Pierre a montré avec une grande clarté ce que peut-être jouer pour aider et s’aider lui-même à bien jouer.

Isabelle débute au golf et Pierre a tout fait pour la mettre à l’aise. Pas sûr que cela n’ait pas influencé l’équipe adverse…A chaque trou, Pierre a commenté à haute voix ce qu’il fallait faire pour poser la balle coup après coup au bon endroit. Docile, Isabelle s’est exécutée du mieux qu’elle a su et s’est bien comportée. Pierre a shooté -2 à la fin du parcours qu’il découvrait en même temps.

Cette méthode permet de jouer avec beaucoup de régularité. Le joueur reste attentif et concentré sans en avoir une intense conscience, sans trop puiser dans son énergie pour rester focus sur l’objectif. Presque un process, en tout cas une méthode de jeu. Personnellement, venant du rugby et du tennis j’ai eu beaucoup de mal à intérioriser le golf et par la méthode de Pierre, à voix basse sur chaque coup, je me suis raconté une histoire. C’est extrêmement efficace. Je conseille cette verbalisation à tous les joueurs. Avec la visualisation en complément vous devenez un joueur de match-play redoutable.

Le jeu de double vous fait devenir aussi un joueur de simple plus sensible à vos sentiments propres. Le jeu montre son partenaire manifester plus que de raison. La tension monte au fur et à mesure que la partie avance. La conduite du jeu demande de s’occuper de l’adversaire. Ne pas se frustrer de sa réussite ou se réjouir d’un petit échec. Pour être un bon joueur d’équipe, il convient de manager ses émotions avec application. Du coup en étant seul chacun apprend à prendre soin de soi.

J’ai l’air très sérieux en racontant tout cela mais la partie s’est bien passée ainsi. Pierre et tous les autres étaient bien nerveux. Des écarts importants entre l’envie de placer la balle au bon endroit pour le coup suivant et le résultat. Le parcours de Torre Mirona demande à être reconnu. Quelques pièges ont été bien placés, heureusement ce premier jour les équipes sont parties du trou N°1.

Un parcours de golf a une philosophie et partir du 10 change la physionomie d’une partie. Trop occupés par la fiabilité de leur technique les joueurs amateurs n’y prêtent pas attention ou la négligent. Mais les professionnels du circuit doivent modifier leur approche du jeu dans les deux premiers jours d’un tournoi.

Cette technique qui handicape véritablement les joueurs et cantonnent les enseignants professionnels dans un registre d’assistant qui les suit très longtemps. Chaque fois que quelque chose ne va pas le joueur saute sur son téléphone pour demander une leçon. C’est parfois à raison mais beaucoup plus souvent à tort. Il y a mille raisons pour détruire son jeu et le voir passer du jour au lendemain du tout bon au tout mauvais.

Personnellement je ne suis pas d’accord avec cette idée qu’il y a des jours avec et des jours sans (aussi importants). Réfléchissons un peu, un ouvrier doit sur sa machine produire un rendement. Un employé répondre aux attentes de son patron. Un cadre réaliser ses objectifs. Pourquoi ses trois personnages performants dans leur job seraient-ils différents en jouant au golf ?

En championnat de Ligue chez les jeunes, c’est encore plus flagrant, au premier coup manqué il cherche des yeux son entraîneur ou son capitaine quand ce n’est pas ses parents pour se rassurer. Son jeu est dans sa main, il en est responsable. Il me semble que ce n’est pas suffisamment souligné et que cela empêche de toucher de près la réalité de ce jeu fabuleux.

Au golf la technique n’est pas tout le jeu. Le swing de bien des champions n’est pas des plus esthétique et pourtant ils jouent superbement. A croire qu’ils ont appris autrement. Des joueurs talentueux font des progrès vertigineux et parfois en voulant trop en faire perdent le goût du jeu. En ce moment de nouvelles options de jeu apparaissent avec de nouveaux joueurs arrivant sur le devant de la scène. Du swing très mécanique de Bryson DeChambeau à la surpuissance de Dustin Johnson en passant par l’agressivité de Justin Thomas, la bonhommie de Matt Kuchar nous voyons que sur une année, ils ne font pas beaucoup d’écarts.

Ils ont fait l’effort de se mettre en situation de progrès permanent. Nous savons le faire pour accomplir notre travail mais pas pour jouer au golf. Les coups parfaits nous paraissent normaux et nous nous fustigeons chaque fois que l’on en fait un de mauvais. Ce n’est pas le bon principe pour acquérir un peu plus d’estime de soi. L’attitude mentale pour jouer comme on le veut au golf est la même que celle que l’on emploie dans la vie mais trop souvent on l’oublie.

Vu du bord du fairway avec Paul on s’est régalé. Aucun des joueurs présents n’est allé a de telles extrémités, la bonne humeur avait droit de cité. Paul se chargeant de déstabiliser Pierre quand il le pouvait. Christian et Eric n’ont pas gagné mais dans l’autre match "l’Europe" s’est rebiffée et donc le soir tout le monde était à égalité. L’équipe américaine menait au nombre de points parqués. Du golf foot avait été inventé. Paul a beaucoup d’idées.

Bien entendu séance de réflexion devant un pot bien mérité, chacun pouvant dire comment il avait apprécié la journée. Un tour à la piscine avant de retrouver Françoise pour apprendre l’EFT (Emotional Freedom Technic).

Technique de neuropsychologie énergétique qui se développe de plus en plus. Elle trouve sa place à l’hôpital pour préparer les malades lors d’une opération, soulager une douleur ou effacer du stress. Redonner vie au circuit d’énergie endommagé par une émotion trop forte, une peur, la colère… Elle entre même à l’hôpital psychiatrique pour éviter des doses massives de médicaments pour aider le malade mais aussi pour éviter des dépenses de gestion de la direction…Un outil de gestion des émotions redoutable.

Le cours d’initiation de Françoise a été donné juste avant la sangria fraîche préparée par Ismaël pendant qu’on choisissait le menu proposé par le chef cuisinier. Inutile de dire que l’on s’est bien amusé et déjà tous soudés prêts à recommencer le lendemain matin.


Nous n’avons pas trop traîné, une journée au grand air ça peut fatiguer…

Paul toujours sérieux a donné rendez-vous une heure trente avant le départ pour un atelier technique…




Michel Prieu
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