Bonjour,
C’est le début de saison. Je ne
sais pas ce que vous fait le printemps, mais personnellement cela me donne
envie de sortir pour aller m’entraîner, plus que de jouer au golf. Calme plat la mer vous le dit mieux que moi, alors practice et marche sur les sentiers pas loin de la plage...
Nous venons de voir à Austin les
rencontres entre les meilleurs mondiaux du circuit professionnel. L’occasion de
voir quelques beaux match-plays entre joueurs de générations différentes. Les
têtes d’affiche se renouvellent à grande vitesse, à croire que la disparition
de Woods a libéré des appétits. Comme si sa griffe avait laissé la porte ouverte à
des joueurs moins constants. Les cannibales seraient-ils plus rapidement repus ?

Dustin a décidé suite à sa victoire
sur le jeune et talentueux espagnol Jon Rahm (déjà un crack), de se reposer pour se préparer
pour ce nouveau Challenge, gagner un quatrième succès d’affilée, à la chasse
des exploits de Woods. Il est en confiance!
Nous sommes dans le toujours plus…Est-ce
ce que vous recherchez ? Pourquoi jouez-vous au golf ? Qu’est-ce qu’il
vous apporte ? Savez-vous répondre à ces questions ? Aimez-vous jouer ?
Savez-vous y trouver du plaisir chaque fois que vous êtes sur le fairway ?
Vous savez que j’ai insisté la
dernière fois que nous nous sommes entraînés ensemble que vous jouez pour vous
et seulement pour vous. Vous jouez comme vous le sentez, avec l’humeur du
moment, ni pour vous juger, ni pour être jugé. Vous ne cherchez ni pouvoir, ni
notoriété, à quoi cela peut-il bien servir au milieu des prés ?
J’aimerai que chaque fois vous
preniez du plaisir à jouer au golf. C’est-à-dire qu’à chaque sortie vous soyez content de vous,
que vous cessiez de vous enguirlander parce que vous ne réussissez pas ce que
vous voulez.
Je vois bien dans ce
jeu vous avez peu de confiance en vous. Pourquoi cela ? Vous avez plein de
qualités, votre vie en témoigne, pourquoi être si dépité quand vous jouez ?

Ce matin j’ai fait un tour à La
Noria Golf Club, petit matin ensoleillé sur ce parcours amusant, pas très long
mais techniquement exigeant. Pas moyen de vous faire plaisir si vous n’êtes pas
précis. Je me suis appliqué comme je vous l’ai demandé : j'ai joué lentement dans
tous vos mouvements.
J'ai accéléré le pas entre les coups
pour avoir plus de temps pour préparer chacun d’eux. J'ai tenté de monter le club doucement. Pris le temps de sentir mes coups d’essai comme je le
voulais. Puis j'ai joué le coup en oubliant la balle. Essayé de ne pas de la suivre des
yeux…
Appliquez la même méthode, elle vous réconciliera avec vous même. Pour vous détendre dès le départ,
en vous échauffant doucement, respirez, mettez-vous en cohérence cardiaque,
cela va stimuler tout votre organisme. Vous ne savez pas ce que c’est ?
Regardez, Monsieur Google vous donnera son secret, pour être en bonne santé.
Si vous êtes en avance, passez au
chiping green et sur chaque mouvement d’approche, montez le club lentement. Accélérez
en descendant sans brusquerie. Ne serrez pas le club, laissez-le travailler et
sentez dans vos mains son toucher. Vous saurez immédiatement si le coup est
comme vous aimez. Savourez ce moment et recommencez. C’est un bon moyen, à
courte distance de toucher à votre créativité.
Ne vous hâtez pas, ne vous
précipitez pas, ne vous débarrassez pas de la balle. Aimez-ce que vous faites.
Laissez vos occupations un moment.
Centrez-vous sur ce que vous
faites, vous le méritez bien. Soyez présent à l’instant où vous jouez. Prenez
vos repères sur l’herbe, imaginez la balle voyager vers l’endroit où vous
voulez l’envoyer, mieux la poser. Cette image mentale est le programme que vous
assignez à votre cerveau. Il sait tout pour vous faire plaisir. Laissez-le
travailler à son tour.
Aidez-le par de simples actions.
Recherchez la brindille qui va bien pour envoyer votre club tout droit sur l’objectif.
Regardez avec attention le point sur lequel vous voulez faire tomber votre
balle. Toutes ces petites actions empêchent votre ego de papillonner, de vous
projeter dans le passé ou pire, l’avenir.
C’est votre ego qui entraîne la
peur. Il n'extirpe de votre mémoire que ce que vous avez raté. Parfois il ya longtemps. En bonne position, il va vous demander
de réussir. Il met dans tous les cas de la pression dans vos intentions. Quand vous êtes avec vous-même,
au calme sous le soleil, que vient faire la peur ? Vous empêcher d’avoir
confiance à l'instant où vous allez jouer !
Cette confiance en vous, vous la
construisez petit à petit par des gestes que vous vous êtes inventés. Selon
votre tempérament vous avez expérimenté ce qui vous plaît et vous réussit. Alors
construisez votre mémoire avec la réussite et non pas avec l’échec.
L’échec
vous servira à analyser. Puis une fois que vous avez compris, corrigé, jouez et
constatez l’amélioration. Savourez et s’il le faut... , améliorez encore. C’est
votre exigence personnelle qui vous le dira. Quand vous aimez reproduire ces
gestes qui vous donne de la sécurité, vous avez gagné. Vous aurez plus de
confiance quand vous jouerez.
Je vous ai dit souvent de tourner
autour du chiping green et du putting green. Cela ne demande pas d’effort.
Quand dans ces deux domaines vous avez confiance en vous, tout le reste de
votre jeu sera plus fluide. Vous pourrez près du green rattraper une erreur
commise sur le fairway. C’est la force des joueurs professionnels, c’est pour
cela qu’on les admire et que l’on voudrait les imiter.
Aimez ce que vous accomplissez partout où vous
êtes sur le parcours et en dehors, il y va de votre santé, de votre bonne
humeur. Cela se cultive par de tous petits gestes, sans effort et sans sueur. J’en
suis sûr, vous aimez les efforts du drive pour avoir la longueur. Il y en a
besoin pour scorer très bas. Mais pour le plaisir est-ce que l’on recherche ça tous
les jours ? Pas tous les joueurs en tout cas.
J’aime souvent jouer contre moi.
Je pars le matin avec l’idée de scorer et je sais comment m’appliquer. Tout ce
que je vous dis, je le fais, ça marche, je le sais. J’ai fait plusieurs fois
tous les exercices qui sont dans le livre qui est en librairie. Mais la fois d’après
pour le plaisir je ne m’occupe que d’un aspect du jeu, le grand ou le petit. J’essaie juste d’être toujours disponible arrivé sur le green. Je ne veux pas y
monter mentalement épuisé par les erreurs commises avant d’y poser la balle.
Sur le green pas besoin d’effort.
C’est un jeu d’adresse. Je dois vous avouer que mon plaisir était plus jeune de
jouer à la pétanque. Chaque fois que je suis sur le green ma réflexion est
toujours la même. Je dois « pointer » en premier. Le trou, c’est mon
cochonnet. Aucun mot anglais, mais je ne me plains pas de cette pratique qui m’a
toujours aidée.
Le petit jeu vous fait comprendre
comment (momentanément) vous débarrasser de la peur. Elle s’insinue partout
dans toutes nos activités. Heureusement j’ai rencontré des gens qui m’ont
permis de l’éradiquer dans d’autres compartiments de mes activités. C’est aussi
dans le livre que j’ai mis ces secrets.
Aujourd’hui je voulais juste vous
rappeler que pour avoir confiance en vous, vous devez vous aimer. Le plaisir du
golf, c’est de se réinventer.
Michel Prieu
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